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Théâtres

Le Figaro – Vendredi 31 janvier 1868

Nous sommes priés de rectifier une erreur commise avant-hier, relativement aux prix que se vendent les places à l’Agence des théâtres pour Geneviève de Brabant.

Nous avions dit que ce qui coûtait 4 francs aux Menus-Plaisirs était vendu 12 francs à l’Agence.

Nous nous étions trompés. La vérité est qu’un fauteuil d’orchestre coûte 5 francs, en location au théâtre, et 6 francs à l’Agence.

Le grand succès de Geneviève de Brabant, qui est incontestable, explique tout naturellement cette plus value de 1 franc par place à l’Agence.

Si le succès avait été moins grand, l’Agence des théâtres vendrait les places au public le même prix ou meilleur marché qu’au théâtre même, comme cela lui arrive journellement.

Avant-hier soir, au moment où l’orchestre des Menus-Plaisirs allait jouer l’ouverture de Geneviève de Brabant, M. Gaspari fut informé que M. Gabel, artiste chargé du rôle de Pitou, n’était pas encore rendu à son poste, quoique l’administration eût attendu jusqu’à la dernière l’imite l’heur avant de donner l’ordre de frapper les trois coups.

M. Compère, commissaire de police, fut requis aussitôt de constater l’absence de M. Gabel, et déjà une annonce venait d’être faite au public, pour réclamer son indulgence en faveur d’un autre artiste qui allait suppléer le titulaire du rôle, lorsque enfin M. Gabel arriva.

Il fallut alors interrompre l’orchestre qui avait commencé l’ouverture, et attendre pendant dix minutes pour que l’acteur eût le temps de revêtir le costume de Pitou. M. le commissaire de police crut devoir adresser, sur ce fait d’inexactitude, quelques observations à M. Gabel, qui, pour s’excuser, excipa d’une erreur involontaires, en promettant qu’elle ne se renouvellerait pas. Quelques instants plus tard, le rideau se levait.

Jules Prével.

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