1868

Paris au jour le jour

Jeudi 14 mai 1868
M. Charles Yriarte réédite chez Dentu ses Célébrités de Paris. Parmi les nouvelles originalités que renferme cette édition, il faut citer le Persan, un type que tout le monde a rencontré dans Paris et que, personne ne connaît.
L’auteur prétend qu’il n’y a plus qu’un Parisien, – depuis le docteur Véron et après M. Auber bien entendu, – c’est le Persan.
Où sont-ils et que font-ils, en effet, nos Parisiens ?
Le prince Nariskhine régale nos danseuses, Khalil Bey tenait la banqué hier, (...)

Théâtres

Lundi 18 mai 1868
Aux Variétés, M. Blondelet répète activement le rôle de Cornarine du Pont des Soupirs, pour suppléer Thiron, très malheureux dans cet emploi de joueur d’opérettes et s’obstinant à rester dans le texte au milieu des cascades et des fantaisies des autres interprètes.
Aussi appelle-t-on la pièce : le Pont des Soupirs de Thiron.
Jules Prével.
Le Pont des Soupirs

Théâtres

Mercredi 20 mai 1868
Un artiste qui arrive de New-York nous raconte le succès vraiment prodigieux qu’y a obtenu la Grande Duchesse.
Les artistes français étaient partis avec un répertoire très varié : ils s’attendaient à en avoir besoin.
Pas du tout ! Ils n’ont pas pu jouer, pendant leur campagne, qui a duré six mois, une autre pièce que celle-ci.
En présence de cette réussite, leur directeur les a retenus encore pour trois mois : ils jouent maintenant la Belle Hélène, avec un succès non moins étonnant. (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Belle Hélène

Théâtres

Mercredi 27 mai 1868
Hier soir, aux Variétés, les acteurs qui, dans le Pont des soupirs, font partie du Conseil des Dieux, tenaient tous à la main des couteaux à papier, comme les députés et les sénateurs lorsqu’ils sont en séance, et quand l’orateur Grenier les ennuyait, ils frappaient leurs couteaux sur la table, toujours comme nos représentants. On se serait cru à la Chambre.
Jules Prével.
Le Pont des Soupirs

Petit courrier des théâtres

Lundi 1er et Mardi 2 Juin 1868
M. Gaspari est de retour de Rouen après une fructueuse campagne.
Il doit repartir aujourd’hui et se rendre à Marseille, mais il n’emmène cette fois qu’une petite portion de sa troupe.
C’est la faillite du directeur de Rouen qui avait obligé M. Gaspari à transporter là presque tout son monde.
Les artistes sont enchantés de l’accueil rouennais. À entendre Gabel-Pitou, cette garnison est délicieuse, et il y laisse plus d’une Ariane inconsolable.
Jules Prével.
Geneviève de Brabant

Petit courrier des théâtres

Samedi 6 Juin 1868
On annonce deux tournées artistiques en province.
Madame Ugalde va parcourir les villes du nord de la France avec une troupe de trois ou quatre personnes ; elle donnera des représentations et des concerts dans les villes de bains de mer. On se rappelle les succès de mademoiselle Schneider dans cette pièce désormais historique de la Grande Duchesse : madame Ugalde a appris le rôle qu’elle interprète d’une façon entièrement neuve et originale. La romance : Dites-lui aura surtout un grand (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Vie parisienne

Petit courrier des théâtres

Mardi 9 juin 1868
Tandis que l’Opéra-Comique reprend les Dragons de Villards, madame Borghèse, qui créa et chanta la première d’une si remarquable façon le rôle de Rose Friquet, songe à s’expatrier.
Elle irait à Rio-Janeiro, avec M. Hittemnas, exploiter le répertoire bouffe, la Belle Hélène, l’Œil crevé, etc.
Jules Prével.
La Belle Hélène

Petit courrier des théâtres

Vendredi 12 juin 1868
Madame Dupuis, femme de l’artiste des Variétés, est très gravement malade.
Depuis deux jours, M. Dupuis est remplacé dans son rôle de Malatromba par un jeune acteur qui s’appelle Gooshens et qui a pris sur l’affiche le nom – moins belge – de Gausins.
Le nouveau venu n’est pas sans mérite : il n’a pas l’excentricité ni l’autorité de son prédécesseur, mais il chante avec goût et pourrait bien se rendre très utile aux Variétés.
Hier soir, au deuxième acte du Pont des Soupirs, M. Gausins (...)
Le Pont des Soupirs

La Ville et le Théâtre

Samedi 13 juin 1868
HIER
La Schneider autrichienne est en ce moment à Paris, où elle vient passer le congé annuel que lui permet le Karl Théâtre (de Vienne) dont elle est l’étoile et l’idole.
C’est une femme, blonde, le profil régulier et d’une expression très sympathique et très douce. Elle se nomme Anna Grobecker.
Elle était avant-hier aux Variétés, écoutant attentivement le Pont des Soupirs qu’elle va reprendre au Karl Théâtre dans trois semaines. Elle s’est fait entendre hier dans une maison (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein Le Pont des Soupirs

Petit courrier des théâtres

Lundi 15 juin 1868
Les craintes inspirées par la gravité de la maladie de madame Dupuis étant disparues, M. Dupuis reprendra demain, lundi, son rôle dans le Pont des Soupirs.
C’est le 18 juin que mademoiselle Irma Marié quittera Paris et la France, pour porter à New-York l’opérette et la Chanson de Fortunio.
Jules Prével.
La Chanson de Fortunio Le Pont des Soupirs

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