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Chronique musicale

Le Figaro – Jeudi 8 février 1872

A propos d’Hamlet. – Christine Nisson. – Mademoiselle Sessi. – Don Juan. – Rentrée de Faure. – Correspondance de Saint-Pétersbourg. – La Patti. – Nicolini. – La Princesse Georges et Fernarille. – Mademoiselle Delaporte et madame Pasca. – Voyage triomphal en Europe de l’opérette parisienne. – Mademoiselle Schneider.

(…) L’aristocratie russe veut-elle nous relever de cette déchéance politique, sociale et morale, à laquelle, au dire des feuilles vertueuses de l’Europe, nous devons tous nos malheurs, ceux de la guerre et ceux de la Commune. Le fait est que Saint-Pétersbourg est en train de prendre pour son compte, en l’aggravant encore, le péché qu’a damné Paris. On n’y jure que par mademoiselle Schneider à la Cour et à la Ville ! Barbe-Bleue par ci, la Périchole par là, c’est une fièvre, une fureur, un délire qui montent à tous les cerveaux et qui font battre à tous les pieds les rhythmes vertigineux de la musique d’Offenbach. Mademoiselle Schneider a été menacée d’une angine : la ville de Pierre-le-Grand tout entière a eu mal à la gorge !

L’engagement de Boulotte expirait ; on a traité avec elle pour une série de dix nouvelles représentations, avec un cachet de 1,500 francs par soirée. Dans la Périchole, mademoiselle Schneider a dû répéter tous ses morceaux, et jusqu’à trois fois le rondeau de Fritz [1] devenu sa conquête : Les femmes, y n’y a qu’ça ! Ajoutez à ce triomphe douze rappels dans le courant de la pièce ou à la chute du rideau. (…)

Bénédict.

[1sic

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