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Courrier des théâtres

Le Figaro – Vendredi 2 février 1872

Parmi les victimes de Buzenval, une des plus regrettées fut le pauvre Séveste, de la Comédie-Française.

(…) La famille était représentée par madame Séveste, mère du défunt, et par sa sœur, mademoiselle Séveste, qui fondait en larmes ; il a fallu pourtant, le soir même, jouer Rosée-du-Soir dans le Roi Carotte.

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Une lettre à l’adresse de Sardou, qui a droit de réponse :

« Monsieur,

 » Ayez donc l’obligeance d’apprendre, tout bas, à l’ingénieux auteur du Roi Carotte, M. Victorien Sardou, qui se pique d’exactitude et de couleur locale :

 » 1° Que l’éruption du Vésuve, qui ensevelit Pompéi, eut lieu l’an 79 et non l’an 76, comme il le fait dire à l’un des acteurs, M. Sotto, je crois ;

 » 2° Que le nom JULIA, qui orne, dans le même tableau, l’étalage roulant de la marchande de couronnes, doit s’écrire IULIA : la forme du J n’a été introduite qu’au seizième siècle par Ramus ;

 » 3° Que de l’enseigne : CORONA PLEXILIS, le second mot n’a jamais été latin.

 » Un spectateur du 30 janvier.

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J’ai un journal anglais sous les jeux – The Day’s Doings – dont voici l’appréciation sur le Roi Carotte :

« La musique est charmante et la pièce pourrait être jouée ici – disons à la Gaîté – elle aurait un grand succès.

 » Un étonnement – surtout lorsqu’on considère que l’auteur est Victorien Sardou – le dialogue est chaste, il ne contient rien d’indécent. – Chose rare, vraiment, pour une pièce parisienne. « 

Que dites-vous, mon cher Sardou, du journaliste anglais ?

Il paraît que de l’autre côté de la Manche votre dialogue a la réputation d’être shocking.

Gustave Lafargue.

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