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Courrier des théâtres

Le Figaro – Mercredi 1er mars 1876

La matinée de la Gaîté a été la répétition à peu près exacte de celle du jour de l’an. Des nichées d’enfants, des bébés au maillot, des nourrices ; de plus, quelques jolies petites filles costumées dans les loges. La recette a dépassé 8 000 francs. (…)

Le Monsieur de l’orchestre a parlé hier de la déclaration bouffe que Mlle Thérésa fait au savant Microscope (Grivot) ; au troisième acte du Voyage dans la Lune.
Voici cette chanson, qui a obtenu un grand succès :

I
Oui, j’aime, enfant ton doux sourire,
Ton œil plus pur qu’un beau lac bleu,
Tout en toi m’enivre et m’attire,
Tout en toi met mon âme en feu !
J’aime ta jambe sans pareille
J’aime ton pied, j’aime ta main,
J’aime ta bouche et ton oreille,
J’aime ton front calme et serein…

Mais surtout ce qui m’a séduite,
Ce qui tient mes sens étonnés,
C’est ton nez,
Ton petit nez,
En pied d’marmite !...

II
Quand tu me touches, je frissonne,
Mon cœur se met à palpiter,
Ma raison fuit, mon sang bouillonne,
Dans tes bras, je veux me jeter !
Quand tu me parles, ta voix tendre
Me cause, là, des soubresauts !
Et, malgré moi, je crois entendre
Le doux chant des oiseaux.

Mais surtout ce qui m’a séduite,
Ce qui tient mes sens étonnés,
C’est ton nez,
Ton petit nez,
En pied d’marmite !...

Jules Prével.

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