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Courrier des théâtres

Le Figaro – Mardi 4 janvier 1876

Le théâtre de la Gaîté a refusé pour la matinée qu’il a donné le lendemain du jour de l’an, trois fois autant de public que sa salle peut en contenir.

M. Albert Vizentini a pris à cœur de satisfaire les familles qui n’ont pu faire profiter leurs enfants de la matinée du 2 janvier. Elles peuvent aller au bureau de location retenir leurs places pour la dernière matinée du Voyage dans la lune qui sera donnée dimanche prochain 9 janvier.

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Encore un mot à propos de l’incident qui a eu lieu dimanche, dans l’après-midi, à la Gaîté.

D’abord, le chef d’orchestre, pour faire prendre patience au public, aurait bien pu faire exécuter un ou deux quadrilles. Il avait tous ses musiciens groupés sous son bâton. Rien ne s’opposait à ce divertissement, qui n’eût été qu’une faible compensation de l’ennui que tout le monde éprouvait.

Ensuite, renseignement pris, il paraît qu’il y avait au théâtre les quatre pompiers réglementaires, ceux qui veillent, à tour de rôle, nuit et jour. Il ne manquait que le service supplémentaire pour la représentation. Le commissaire de police n’aurait-il pas dû prendre sur lui de commencer la matinée à l’heure dite, au lieu de laisser se morfondre un si grand nombre de spectateurs ? Personne n’eût pu le blâmer d’une mesure, contraire au règlement peut-être, mais qui eût donné satisfaction à tant de Parisiens. Le public a droit à des égards : n’était-ce pas une taquinerie inutile que de vouloir attendre l’arrivée de pompiers que l’on savait en route ?

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Aujourd’hui mardi, les Bouffes-Parisiens donnent la dernière représentation de la Créole ; et demain mercredi, irrévocablement, aura lieu la première représentation de la reprise de la Timbale d’argent, dont voici la distribution : (...)

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On nous écrit de Nice :

Mlle Aimée, la boulangère des Variétés, vient d’obtenir un très grand succès dans son rôle de Fiorella des Brigands. La colonie niçoise a fait un vrai triomphe à l’actrice parisienne qui a, du reste, joue son rôle avec le brio que nous lui connaissons ; bravos et bouquets, rien n’a manqué. On a applaudi jusqu’aux costumes il est vrai que celui du troisième acte surtout était d’une splendide élégance.

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Un de nos correspondants de Vienne nous adresse les nouvelles suivantes :

Comme le Figaro l’a déjà annoncé, nous avons le plaisir de posséder ici, depuis quelques jours, M. J. Offenbach. Le maître qui est, comme on sait, fort choyé des Viennois, surveille, au théâtre An-der-Wien, les répétitions de la Créole, qui ne pourra passer avant une quinzaine. S’il écoutait ses nombreux amis, M. Offenbach attendrait également ici les dernières répétitions de la Belle boulangère, qui viendra fin janvier au Carl-Théâtre, mais on désespère de l’y décider. Le même Carl-Théâtre nous donne dans trois jours la première d’une opérette de Suppé, Fatimizza, dont on dit beaucoup de bien.

(...)

Charles Darcours.

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