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Sultan Pacha et Miss Trilby
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LETTRE N° 6
Du marquis de Montsoran au vicomte de Puygaillard, à Paris.
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Les Tourelles-Bleues, le 10 septembre 1869.
« Les femmes les femmes !
Il n’y a que ça
Tant que le monde roulera !
Tant que la terre tournera ! »
Tu connais l’air, mon cher Hector ; et tu le chantes, et tu le chanteras toujours ; et tu ne t’apercevras jamais que tu as des cheveux gris, par l’excellente raison que tu as l’avantage d’être chauve.
Henri Meilhac et Jacques Offenbach ont parfaitement raison ; et toi aussi, mon vieux.
« II n’y a que ça ! »
Tu rencontres une jeune femme, plutôt petite que grande, plutôt sotte que spirituelle, plutôt laide que jolie, plutôt agaçante qu’imposante, et tu gazouilles dans ton for intérieur :
« II n’y a que ça »
Moi, le hasard – est-ce le hasard ? – me met sur le chemin d’une jeune fille, plutôt grande que petite, plutôt spirituelle que sotte, plutôt jolie que laide, plutôt imposante que piquante, et je chante à pleine voix :
« Les femmes les femmes
Il n’y a que ça ! »
Ah ! c’était vraiment bien la peine de quitter Paris, de faire trente-trois lieues en chemin de fer et de t’écrire quatre-vingt-six phrases bourrées de morale et de bon sens, pour en arriver à murmurer en chœur un couplet de la Périchole !
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CRISAFULLI.
(La suite à demain.)
