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Petits événements

Le Figaro – Lundi 1er juillet 1867

S’il y a un mot dont on a usé et abusé depuis quelques temps, c’est sans contredit le dernier mot. On l’a mis à toute sauce.

Pour un chroniqueur, le dernier mot est le mot de la fin.

Pour un musicien, c’est Meyerbeer ou Rossini, à moins que ce ne soit Auber, Wagner ou Offenbach.

Pour un peintre, c’est Ingres ou Delacroix, Rosa Bonheur ou Meissonnier.

Pour les alcides, c’est Vincent, le dernier mot de la force humaine, dit l’affiche.

Mais quel peut être le dernier mot de la coiffure ? Voilà ce que je me demande après avoir lu l’enseigne d’un artiste capillaire de la rue Lafayette, posant en majestueuses capitales cette énigme aux passants

LE DERNIER MOT DE LA COIFFURE HUMAINE.

Est-ce la coiffure à la Fontange ? à la Sévigné ? à la Pompadour ? à la Gérolstein ? à la Benoîton ? à la chien ?

Mystère !

Par exemple, s’il est difficile de deviner le dernier mot de la coiffure, il n’est pas malaisé de trouver le dernier mot de certains coiffeurs – c’est le toupet.

C. Laurent.

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