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Bruits de coulisses

Le Gaulois – Mercredi 1er janvier 1879

Quelqu’un qui vient de se payer de jolies étrennes, c’est M. Cantin. L’heureux directeur dès Folies-Dramatiques n’a pas attendu la centième de Madame Favart pour faire une forte brèche aux recettes certaines qui vont tomber dans sa caisse. Dès le lendemain de la première, il mettait au pillage les magasins de la Ménagère. On sait que M. Cantin possède à Antibes une charmante habitation. C’est cette maison qu’il est venu monter, de la cave au grenier. La Ménagère lui a tout fourni meubles de salon, de salle à manger, literie, tapis, rideaux, ustensiles de cuisine, harnais, objets d’écurie, bancs de jardin, volière, que sais-je encore ? Trois Wagons pleins. La Ménagère ressemble, en grand, à ces magasins de confection où l’on peut entrer nu comme ver et dont on sort vêtu comme un prince. On pourrait, si les moyens de transport existaient, y conduire sa maison vide et la remporter garnie de tout ce qui constitue le confort le plus exigeant.

François Oswald.

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