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Ce qui se passe

Le Gaulois – Lundi 26 octobre 1868

Notre prime s’enrichit tous les jours dans une proportion merveilleuse. Non-seulement les compositeurs français ont fait preuve envers nous d’une camaraderie des plus aimables, mais les artistes étrangers les plus éminents veulent apporter leur pierre à l’édifice artistique que nous construisons avec tant de soin, l’on pourrait dire avec tant d’amour.

Voici la lettre que nous adresse l’homme qui fut un des plus grands succès de l’année 1867, et dont la présence parvint seule à animer le terrible ennui de l’Exposition, nous voulons parler de Johann Strauss :

Heitzing, près Vienne, 19 octobre.

Cher Monsieur,

Je suis trop heureux de pouvoir vous être agréable en quelque chose et me suis empressé de vous envoyer par l’aimable entremise de M. Offenbach, une polka-mazurka que je viens de composer pour votre journal.

Elle porte le titre « Au revoir », et j’espère que l’année prochaine, après la saison des concerts de Saint-Pétersbourg où j’ai accepté un engagement, j’aurai le plaisir de revoir ce cher Paris qui a été si bon et si aimable pour moi.

Je n’ai pas oublié et je ne l’oublierai de ma vie combien la presse a été indulgente pour mon talent et combien elle l’a supporté et poussé.

Agréez, Monsieur, l’assurance de ma gratitude et l’estime avec laquelle je me dis

Votre serviteur
Johann Strauss.

Octave de Parisis.

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