M. Doria, tenorino de l’Eldorado, aurait mauvaise grâce à ne pas chanter à pleine voix :
Ah ! quel plaisir d’être soldat !
Le sort le désignant, l’an dernier, pour la réserve, il partit pour Marseille.
Ayant obtenu un congé, M. Doria revient à Paris, et rentra à l’Eldorado.
Il paraît que ces jours derniers on lui adressa un avis de se rendre à son devoir qui ne lui parvint pas.
L’autre soir, au moment d’entrer en scène, il fut appréhendé au corps par deux gendarmes et conduit à la prison du Cherche-Midi.
M. Doria va pouvoir roucouler à son aise :
« Ah ! quel plaisir d’être soldat ! »
Gustave Lafargue.