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Echos de Paris

Le Figaro – Mardi 23 mars 1869

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M. Siebecker demandait ces jours-ci si Berlioz avait jamais compris sa musique, déclarant que lui il n’avait compris jamais une seule traîtresse note dans les compositions de Berlioz. Berlioz, en effet, avait fini par douter de lui-même. Depuis la chute des Troyens, il affectait de railler ses propres œuvres.

– Je crains d’avoir mal réglé mon compte avec la postérité. Wagner, Schumann et moi, nous ne sommes pas les musiciens de l’avenir, nous ne sommes pas même les musiciens du passé. Mais le présent nous appartient bien. Nous sommes les Offenbach de la grande musique et nous aurions autant de succès qu’Offenbach, si le pubic osait dire, en nous écoutant, ce qu’il dit aux Variétés, aux Bouffes-Parisiens et aux Folies-Dramatiques : « Nous sommes ici pour avoir du bon temps ; nous sommes ici pour rire et pour nous divertir. »

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Emile Blavet.

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