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Le Figaro – Jeudi 18 juin 1868

J’ai attendu, mais vainement toute la semaine, des éclaircissements sur l’affaire des Deux-Charentes. J’avoue que ces braves paysans, qui s’imaginent qu’on va accrocher un tableau dans leur église, et que ce tableau va ramener l’ancien régime, me semblent incompréhensibles. (...)

« Ces intelligents échalas ; ces énergiques soutiens de l’Empire, etc. » On est heureux de voir l’avenir de son pays en de pareilles mains. On est tranquille : On l’est d’autant plus qu’on a vu figurer dans l’affaire des Deux-Charentes, des conseiller municipaux. Cela rassure. Et puis, on sait que ces esprits distingués nous choisiront des représentants. Quel avenir cela réserve à la France ! Il arrive seulement, parfois qu’en parcourant le bulletin des grands journaux on croit lire un compte-rendu d une pièce jouée au Palais-Royal, et alors on se demande avec inquiétude :

– Pourquoi diable Gil Pérez a-t-il quitté le répertoire d’Offenbach pour aller jouer les conseillers en province ?

Edouard Lockroy.

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