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Courrier des théâtres

Le Figaro – Mardi 26 octobre 1880

Le beau temps dont nous avons été gratifiés dimanche a causé quelque tort aux matinées, mais la soirée a été excellente pour tout le monde – ce qui a fait compensation. Voici, par importance de chiffres, le total des recettes réalisées dans les théâtres qui ont joué deux fois :

L’Arbre de Noël 13 031 fr.
Le Domino noir (matin) et

les Dragons de Villars (soir)

9 908
La Femme à papa 7 243
La Papillonne 6 869
Les Grands enfants 6 015
La Fille du tambour-major

(matin) et le Beau Nicolas (soir)

5 766
Diana 5 701
Les Diables roses 5 401
Les Mousquetaires au couvent 4 325
Les Nuits du boulevard 2851
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Total 67 110 fr.

En y ajoutant les sommes encaissées par les représentations du soir au Théâtre-Français, à l’Odéon, au Châtelet, à la Renaissance, aux Nouveautés, au Château d’Eau, à Cluny, à l’Athénée, aux Fantaisies-Parisiennes, au Théâtres-Déjazet, aux Folies-Bergères, au Skating, au Cirque d’hiver, etc, etc., on arrive à s’apercevoir que Paris a dépensé pour s’amuser, dans la seule journée de dimanche, quelque chose comme 110 ou 120,000 francs !

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Le théâtre de la Renaissance fait relâche aujourd’hui et demain pour les répétitions générales de Belle Lurette, dont la première représentation est annoncé pour après-demain jeudi.
Voici la distribution des principaux rôles :

Belle-Lurette Mmes Jane Hading
Marcelin Mily Meyer
Friquette Norette
Malicorne MM.  Jolly
Campistrel Vauthier
Le duc de Marly Cooper
Merluchet Lary
Cigogne Jannin
Belhomme Alexandre

Les autres rôles seront joués par Mmes Lydie Borel, Ducouret, Panseron, Rolla, Doriant, Davernay, Roger, Jouvenceau, MM. Williams, Libert, Duchosal, Deberg, Perrenot, etc., etc.
Nous pourrions faire quelques révélations sur la mise en scène, mais nous aimons mieux vous en laisser la surprise.
Nous vous recommandons le troisième acte tout particulièrement : un bal masqué au Bas-Meudon, sous Louis XIV.

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Un détail touchant et charmant que nous sommes heureux de faire connaître à l’excellente famille Offenbach, car Belle Lurette, vous le savez, est la dernière opérette qu’ait écrite le maestro.
Avant-hier, après la première répétition à orchestre, tous les musiciens se sont levés et ont applaudi en frappant avec les archets sur les violons, tout comme si le pauvre Offenbach avait été là.
Jules Prével.

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