Par date

Courrier des théâtres

Le Figaro – Dimanche 11 mars 1877

Voici les deux couplets nouveaux que Mme Judic chante au deuxième acte de la Périchole, et qui ont été dits par elle d’une façon si adorable, que toute la salle a rappelé la chanteuse.

On se souvient de la situation : Piquillo doit présenter sa femme au vice-roi, mais, jaloux et honnête, il se refuse à cette complaisance. Sa femme cherche à le décider en lui chantant les vers suivants :

Regarde-le, regarde moi,
Et ne taquin’ pas ta p’tit’ femme !
Pourquoi te fâches-tu ?… Pourquoi
Es-tu méchant avec ta dame ?…
Je comprendrais cette fureur
S’il s’agissait d’un homme aimable,
Mais vois-le, ce joli seigneur,
Et dis-moi si c’est raisonnable !…
Un fameux galant, sur ma foi,
Pour te mettre la mort dans l’âme !
Regarde-le, regarde-moi,
Et ne taquin’ pas ta p’tit’ femme !
Si je manquais d’honnêteté,
J’admettrais que tu t’émancipes,
Mais tu connais la fermeté…
La fermeté de mes principes !
Jamais un singe, fût-il roi,
N’aura d’empire sur mon âme !
Regarde-le, regarde-moi,
Et ne taquin’ pas ta p’tit’ femme !
Regarde-le, regarde-moi,
Mon petit homm, regarde-moi !

Jules Prével.

Par date
Par œuvre
Rechercher
Partager