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Échos de Paris

Le Figaro – Dimanche 30 septembre 1855

La lettre suivante vient d’être adressée par M. Jacques Offenbach à MM. les Sociétaires de la Comédie-Française.

Paris, le 26 septembre 1855.

A Messieurs les Sociétaires de la Comédie-Française.

Messieurs,

La direction des Bouffes-Parisiens absorbe tout mon temps et ne me permet plus de consacrer à la musique du Théâtre-Français les soins que vous avez le droit d’attendre et d’exiger de moi.

Je me vois donc forcé de résigner mes fonctions de chef d’orchestre.

Ce n’est pas sans regrets, croyez-le bien, que je vous adresse ma démission ; au moment où je vais cesser de vous appartenir, je sens plus vivement que jamais le prix de la bienveillance dont vous avez bien voulu m’honorer. Croyez, Messieurs, que je ne l’oublierai pas, et que j’en conserverai toujours une grande reconnaissance.

Mais en me séparant de vous, j’espère ne pas vous devenir étranger ; mes sympathies et mon concours restent acquis à la Comédie-Française, et toutes les fois qu’elle croira devoir faire appel à mes faibles talents, soit comme compositeur, soit comme exécutant, je me rendrai toujours à ses ordres avec empressement.

Agréez, Messieurs, avec les nouvelles expressions de mes
regrets, l’assurance de mes sentiments respectueux et dévoués,

JACQUES OFFENBACH.

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THÉÂTRE DES BOUFFES

En répétition, une Saynette de Gustave Héquet, paroles de Duprez.

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La semaine prochaine, première représentation de Madame Retapé, bouffonnerie musicale de M. Servière et musique d’Offenbach ; Pradeau y aura un très grand succès.

A. Legendre.

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