1855

Chronique musicale

Dimanche 15 avril 1855
(…) Sous ce titre : le Décaméron dramatique, album du Théâtre-Français, M. Offenbach publie dix morceaux, – valses, polkas, sottichs, rédowas, polkas-mazurkes, – dont chacun porte le nom d’une des célébrités féminines de la Comédie-Française, avec dédicace et quatrains par dix poètes ou hommes de lettres. Ces messieurs, qui ont travaillé dans le goût de la rue des Lombards, ont eu la modestie de s’effacer et de laisser au musicien le soin de faire à lui tout seul le succès de son album ; (...)
Le Décaméron (poèmes) [Œuvre instrumentale]

Concerts

Dimanche 6 mai 1855
Concert d’Offenbach : – Le Décaméron. – Mademoiselle Luther. – Stella. – Concert de madame Sabatier – A Deux pas du Bonheur ! proverbe-lyrique de salon, par madame Roger de Beauvoir. – La Volière, opéra de salon, par Nadaud.
Le concert de M. Offenbach m’a paru excellent, – par la raison que ce n’était pas un concert, – du moins dans sa deuxième partie, – mais bien une fantaisie où, s’unissant sans s’effacer, la poésie, la comédie et la musique se tenaient embrassées, la main dans la (...)

Chronique parisienne – Revue de la semaine

Dimanche 13 mai 1855
(…) D’ailleurs, la révision des statuts serait nuisible aux traditions. – La tradition est une belle chose ; – aux Français, avant l’arrivée de ce violoncelle que l’on nomme Offenbach, la tradition consistait à jouer invariablement, comme ouverture de Mérope ou de la
Mort de César, l’air : J’en guette un petit de mon âge. (…)
Léo Lespès.

Chronique musicale

Dimanche 2 septembre 1855
THÉÂTRE DES BOUFFES PARISIENS : Première représentation d’Une Pleine Eau, saynette, poème de M. Jules Servières, musique de MM. le comte d’Osmond et Jules Coste. – Première représentation du Violonneux, légende bretonne, musique de Jacques Offenbach. – Berthelier. – Mademoiselle Schneider. – Darcier.
On m’a reproché bien des fois le ton tranchant de ma critique, et quelques artistes, que j’ai trop peu épargnés, ont cru voir un parti pris d’école dans mes sévérités ; il est pourtant une (...)
Les Deux Aveugles Le Violoneux

Bouffes parisiens

Dimanche 24 juin 1855
NOUVEAU THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES
Notre ami, Jacques Offenbach, le violoncelliste, chef d’orchestre du Théâtre-Français, vient d’obtenir le privilége d’un nouveau théâtre qu’il exploitera aux Champs-Elysées, en face du Cirque-Olympique, sous ce titre affriolant : Bouffes parisiens ; – le titre dit tout ce que sera son répertoire ; – la salle est petite, élégante et confortable : – c’est une salle de plus consacrée au rire franc, à la fantaisie, à la mélodie leste et pimpante, aux hardis (...)
Les Deux Aveugles

Théâtres – Ouverture des Bouffes parisiens

Dimanche 1er juillet 1855
C’est mardi, 3 juillet que le petit théâtre de genre, dirigé par Jacques Offenbach, ouvre ses portes au public. On y exécutera une saynète lyrique, dont le rôle principal sera joué par Darcier. A la répétition générale, dont nous avons entendu quelques fragments, le chanteur populaire a dit avec beaucoup d’âme et avec cette vérité de diction, qui en fait un artiste à part, une ravissante phrase dans le trio final. Un des vifs plaisirs de cette soirée d’inauguration sera un piquant (...)

Théâtres

Dimanche 8 juillet 1855
OPÉRA : Reprise du Prophète – Rentrée de Roger et de l’Alboni. – OPÉRA-COMIQUE : Première représentation de l’Anneau d’Argent, un acte, par M. Jules Barbier et Léon Battu, musique de M. Déffes. – Bouffes-Parisiens : l’ouverture.
(…) A moins d’avoir le don d’ubiquité, le moyen, je vous prie, d’être le même soir, à l’Opéra, à l’Opéra-Comique et aux Bouffes-Parisiens ? Pour le théâtre nouveau venu, c’est donc sur l’impression souvent défavorable et presque toujours incomplète d’une (...)
Les Deux Aveugles Une nuit blanche

À travers l’éloge et la critique

Dimanche 15 juillet 1855
Douzième étape
LES BOUFFES PARISIENS
Il y a une tendance marquée à revenir au genre de musique et de spectacle importé d’Italie, et qui fut, en s’acclimatant aux foires Saint-Germain et Saint-Laurent, le premier nid où gazouilla l’opéra-comique, en France. Cette réaction doit être accueillie avec joie, car elle est pour l’art, qu’elle rend accessible à tous, un signe de popularité et non de décadence. Du moment que le théâtre parcourt un immense clavier, qui embrasse la (...)
Les Deux Aveugles Une nuit blanche

Petite gazette

Dimanche 22 juillet 1855
La joyeuse et spirituelle musique d’Offenbach, après avoir très fort diverti le public de son théâtre, vient de réussir chez un de nos premiers éditeurs. – C’est un succès qui en vaut bien un autre. – La maison Brandus vient donc de faire l’acquisition des partitions de la Nuit blanche et des Deux Aveugles ; elles paraîtront sous le titre de Répertoire des Bouffes Parisiens.
Le théâtre des Champs-Elysées prépare, pour mardi prochain, deux nouveautés Pierrot clow [1], composé pour (...)
Les Deux Aveugles Une nuit blanche

Les Bouffes parisiens

Dimanche 12 août 1855
Quelques personnes ont cru voir dans notre appréciation du Songe d’une nuit d’été une attaque dirigée contre notre ami Offenbach et le théâtre des Bouffes parisiens. Ceux qui veulent à toute force qu’il y ait des sous-entendus dans l’expression d’une critique loyale, ont mal étudié, nous ne craignons pas de le dire, les allures invariables de notre journal. Nous avons l’ambition, excessive peut-être, de croire que l’opinion du Figaro sur les hommes et sur les choses a quelque poids auprès (...)

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