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Échos de Paris

Le Figaro – Jeudi 18 janvier 1866

Je suis allé, l’autre soir, revoir la Belle Hélène et j’ai ri comme au premier jour.

Cette troupe d’insensés dériderait le nommé Spleen lui-même.

Je dois dire pourtant que Mlle Schneider abuse d’une célérité de gestes que seule la liberté des théâtres lui donne le droit de risquer.

Jamais pièce interdite n’a pu causer à la commission d’examen autant d’inquiétude qu’un seul des signes télégraphiques dont la Belle Hélène souligne la prose de M. Meilhac.

Aucun veto n’est de mon goût. Mais comme je comprendrais donc qu’on fit des coupures dans la pantomime de Mlle Schneider, laquelle a, de plus en plus, retrouvé ses vingt ans et qu’on laissât librement circuler Malheur aux vaincus et le Masque de fer de M. Plouvier !

Mais c’est justement le contraire.

Il y a longtemps, dirait M. Arago, que les ciseaux en question

Tombant sur le couplet respectent le cancan !

JULES CLARETIE.

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