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Figaro à Vienne

Le Figaro – Vendredi 26 mars 1875

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Le pot-pourri, improvisé pour ainsi dire par M. de Bourgoing et mis en scène par lui, a eu les honneurs de la soirée. Nous y avons vu défiler les personnages les plus populaires de l’opérette française, interprétés par des dilettantes de bonne volonté qui, tous, ont mis au service de leur rôle de vraies aptitudes musicales. Citons rapidement le marquis Balbi (Mourzouk), la comtesse Rossi (Périchole), les comtes Khevenhuller, Fedrigotti, Kielmansegg, Hanyady, le capitaine Brunet (attaché militaire à l’ambassade de France), Tatistcheff, et last but not least, la princesse de Metternich qui, avec M. de Tatisteheff, a dit le rondo de la Gantière (Vie Parisienne) avec un succès tel qu’il lui a fallu répéter trois fois cette perle du répertoire d’Offenbach. La princesse, vous me permettrez d’insister sur ce fait, a eu la plus grosse part du succès du pot-pourri. Elle a clos le joyeux méli-mélo de M. de Bourgoing par une tyrolienne ravissante, reprise en chœur par tous les personnages en scène. Des couronnes et des bouquets ont été offerts à la princesse de Metternich et à la comtesse Rossi aux applaudissements de l’auditoire enchanté.

Le prince Czarioryski, en Choufleury mélomane, polyglotte et ventripotent a été d’un comique de très bon aloi. Avant la chute du rideau, Got, qui n’avait point figuré dans le pot-pourri, mais dont le jeune fils Médéric avait fort bien interprété un des personnages (Fortunato), a été rappelé par la salle entière qui a acclamé les quelques paroles émues adressées à Got par la princesse de Metternich, présentant, au nom de ses collègues amateurs, à l’illustre artiste français une couronne de laurier en argent, chef d’œuvre du joaillier en renom.

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F. Silas.

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