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Gazette de Paris

Le Figaro – Vendredi 11 février 1870

(...)

Quoique le noyau de l’émeute ne se composât que des soixante fidèles de M. Flourens, on a fait cinq cents arrestations ; il n’y a là rien qui doive nous étonner. On est toujours sûr de trouver dans les faubourgs dix mille loupeurs, mauvais sujets et gamins, pour renverser les omnibus et briser les réverbères mais ils ne constituent pas un parti politique ; ils étaient soixante, pas un de plus, très décidés à délivrer la France et à mettre Rochefort Ier à la tête des affaires. Et devant ces soixante hommes, la France tremble depuis six mois. Ce serait un sujet d’opéra pour Offenbach si le sang n’avait pas coulé des deux côtés ; il y a des cadavres et des blessés qui ne vous donnent pas envie de rire ; c’est d’autant plus triste que les vrais meneurs de ces sortes d’affaires sont rarement pris dans la bagare [1] ; peut-être dans le nombre y a-t-il des jeunes gens qui ne voulaient rien renverser du tout et qui pensaient seulement s’amuser un brin ; la majorité des individus arrêtés est composée d’enfants ; les morts sont des jeunes gens comme c’est attristant !

(...)

Albert Wolff.

[1sic

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