1870

Courrier des théâtres

Samedi 1er janvier 1870
Un petit changement est survenu dans Paris-Revue depuis la première représentation : la censure a coupé un couplet relatif à la grande-duchesse de Gérolstein.
C’est le couplet où Satan dit que les Anglais ont failli laisser brûler mademoiselle
Schneider au théâtre Saint-James :
Air : Luth galant.
Après avoir brûlé, les mécréants,
Notre héroïne d’Orléans,
Exemple de vertu, modèle de sagesse !
Ils ont failli brûler notre grande-duchesse...
Ils auraient dû savoir que c’tte (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Courrier des théâtres

Mardi 4 janvier 1870
La dernière semaine de décembre, ordinairement funeste aux recettes des théâtres, a été très favorable à la Princesse de Trébizonde.
Recette du 28 : 4,259 fr. ; du 29 : 4,004 fr. ; du 30 : 4,210 fr, ; du 31 : 4,001 fr. 50.
Total des 25 premières, au 31 décembre : 106,915 fr. ; – soit en moyenne 4,277 fr.
* * *
Avant-hier 1er janvier, le public a dû être un peu surpris de voir, au final, tous les artistes et les pages entrer en scène, portant au bras une poupée de cire splendidement (...)
La Princesse de Trébizonde La Périchole

Courrier des théâtres

Mercredi 5 janvier 1870
Si les dîners de famille tuent les théâtres le jour de l’an, en revanche, les théâtres recommencent à faire de belles recettes dès le 2 janvier.
Ainsi, dimanche le Châtelet a encaissé 10,000 fr., chiffre rond ;
La Gaîté, 7.445 fr. ;
La Porte-Saint-Martin, 5,700 fr. ;
Les Variétés, 5,400 fr. ;
Les Bouffes-Parisiens, 5,002 fr. ___
A l’occasion du jour de l’an, M. Bertrand a donné une gratification de vingt francs à chaque choriste des Variétés.
Jules Prével.
Les Brigands La Princesse de Trébizonde La Romance de la rose

Courrier des théâtres

Jeudi 6 janvier 1870
Si le Figaro, qui va partout, tombe aujourd’hui sons les yeux d’Offenbach en voyage, le maestro ne sera pas fâché d’apprendre – hier, nous lui avons envoyé de même les recettes de Trébizonde, – que les vingt-cinq premières des Brigands ont produit 116,635 francs, ce qui fait une moyenne de 4,665 fr. 40 centimes.
* * *
Malgré ce très grand succès, qui ne permettra pas de jouer une pièce nouvelle avant trois mois au plus tôt, M. Bertrand, pour ne pas être pris au dépourvu, fait lire (...)
Les Brigands La Princesse de Trébizonde

Courrier des théâtres

Vendredi 7 janvier 1870
Des artistes qui doivent jouer le Ver rongeur aux Variétés, seul, M. Baron n’est pas satisfait de son rôle.
Comme les grandeurs vous tournent facilement à la tête !... Voilà déjà le chef des carabiniers qui fait des manières. ___
M. Gaillard, après une excursion au Palais-Royal, revient à la Gaîté, où il aura, croyons-nous, un rôle important dans l’opéra-bouffe-féerique de MM. Sardou et Offenbach. ___
Aux Bouffes, la Princesse de Trébizonde se répète en double, avec la distribution (...)
Les Brigands La Princesse de Trébizonde Le Roi Carotte

Funérailles de Gustave Bourdin

Vendredi 7 janvier 1870
Nous l’avons conduit hier à sa dernière demeure.
(...)
Une cinquantaine de voitures vides marchaient derrière le cercueil. Tout le monde avait voulu suivre à pied jusqu’au bout la dépouille mortelle de Gustave Bourdin. Au passage, nous avons noté :
(...) madame Offenbach, Virginie Déjazet et son fils.
(...)
Emile Blavet.

Courrier des théâtres

Samedi 8 janvier 1870
On nous écrit de Nice :
Le maëstro Offenbach est arrivé, et les répétitions de la Grande-Duchesse au Théâtre- Français ont déjà commencé.
Voici la distribution de la pièce : La grande-duchesse. Mmes Schneider. Vanda, Lepailleur. Boum, MM. Hamilton. Prince Paul, Larive. Baron Puck, Gabriel. Baron Grog, Labourt. Fritz, ?...
Une représentation, c’est bien peu ; aussi espère-t-on que l’habile directeur du Théâtre- Français de Nice, M. Avette, saura si bien prier madame (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Courrier des théâtres

Lundi 10 janvier 1870
Notre collaborateur G. Lafargue nous adresse de Nice la dépêche suivante
« Samedi, 10 heures du matin.
 » Hier soir, représentation donnée par Schneider au bénéfice des pauvres. – Grand succès pour la diva ; bis, rappels, bouquets monstres. – Plus de 8,000 francs de recette. – Salle superbe. – Offenbach a conduit l’orchestre pendant deux actes, mais une indisposition ne lui a pas permis de continuer. – Les frères Lionnet donnent ce soir, au Casino de Monaco, un grand concert, avec le (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Périchole

Courrier des théâtres

Mardi 11 janvier 1870
Un certain nombre de nos confrères bien informés ont envoyé mademoiselle Lise Tautin à Saint-Pétersbourg.
L’ex bacchante d’Orphée trouve qu’il y fait bien froid, et elle va tout simplement finir l’hiver en Italie.
Jules Prével.
Orphée aux Enfers

Courrier des théâtres

Mercredi 12 janvier 1870
Nice, samedi.
Mon cher Prével,
Vous savez qu’un rédacteur du Figaro, même en voyage, fait son devoir ; je me hâte donc de vous envoyer quelques détails sur la représentation donnée hier soir par mademoiselle Schneider, au bénéfice des pauvres de Nice, et dont je vous ai déjà annoncé le succès par une dépêche.
Comme à Paris, je vais commencer par vous décrire la composition de la salle ; je doute que jamais le théâtre de M. Avette ait contenu une société aussi aristocratique que celle (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Rechercher