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La Soirée Théâtrale

Le Figaro – Mardi 20 avril 1875

(…) Aux Bouffes on répétait pour la première fois généralement, mais sans costumes. C’est Offenbach qui dirigeait la répétition.

Le maître, quoique souffrant encore et extrêmement fatigué, se donne beaucoup de mal, surveillant tout, les paroles et la musique, finissant de régler la mise en scène, absolument comme si les Hannetons allaient être joués à la Gaîté.

C’est d’autant plus amusant qu’Offenbach lorsqu’il fut question de la revue, avait répondu aux auteurs :
– Mes amis, faites tout ce que vous voudrez ! Moi… je n’ai pas le temps de m’occuper de cette affaire.
– Vous nous donnerez bien un peu de musique ?
– Impossible.
– Des conseils, alors ?
– Je ne promets rien.

On répète. Pendant les répétitions, Théo alla trouver le maestro.
– Figurez-vous que j’ai une chanson charmante pour laquelle il est impossible de trouver un air dans votre répertoire !
– Vraiment ?
– C’est bien dommage. Les paroles sont si jolies ! Il va donc falloir y renoncer.
– Bah ! je ferai la chanson.

Même jeu pour Mme Peschard.

Les chansons faites, Millau dit à Offenbach :

Venez donc les entendre : elles font un effet énorme !

Maître Jacques se laisse entraîner aux Bouffes. Une fois qu’il a mis le pied sur la scène pendant une répétition, il est perdu ! Il est saisi dans l’engrenage et la machine ne lâchera plus sa proie. Il commence par donner un conseil, puis deux conseils, puis il se laisse entraîner par son amour du théâtre jusqu’à tout bouleverser pour tout refaire.

Enfin, quand arrive la répétition générale, il dit : « Ma revue ! » et surveille les moindres détails, ne reculant devant aucune fatigue pour arriver à un bon résultat. (…)

UN MONSIEUR DE L’ORCHESTRE.

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