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Nouvelles des théâtres lyriques

Revue et gazette musicale de Paris – 17 novembre 1867

(...) Malgré le mauvais état de sa santé, le maestro Offenbach a courageusement repris la direction des répétitions de Robinson Crusoé. Il est à peu près certain que la première représentation aura lieu, comme nous l’avons toujours annoncé, vers la fin de la semaine.


Des quelques bruits qui ont transpiré sur le sujet de Robinson Crusoé on pourrait inférer que le nouvel ouvrage de MM. Cormon, Crémieux et Offenbach serait un opéra bouffon, procédant plus ou moins des œuvres dernières du maestro. — Il n’en est absolument rien. Robinson est un opéra-comique dans toute l’acception du mot. Le sentiment, l’intérêt et la gaieté y règnent tour à tour, et si des scènes bouffes et fantaisistes s’y rencontrent, elles se rattachent à l’action qu’elles ont pour objet d’animer et de compléter.


Les décors de Robinson Crusoé sont admirablement réussis. Quant aux costumes, ils ont été copiés avec la plus scrupuleuse fidélité par le dessinateur du théâtre de l’Opéra-Comique sur ceux qu’avait exposés au Champ de Mars le musée des Missions étrangères.


Dupuis devant prendre son congé le 25 de ce mois, la Grande-Duchesse ne sera plus jouée que neuf fois aux Variétés. La pièce continue à faire salle comble, ce qui présage une reprise prochaine et brillante. — On répète à ce théâtre Un mari à la porte, spirituelle opérette d’Offenbach, créée jadis aux Bouffes.


La Grande-Duchesse a vaillamment franchi les montagnes de l’Isère. Grenoble l’a reçue dans ses murs, sous les traits charmants, physiques et lyriques, de la jeune Célestine Mey : sa sœur Elisabeth est une gracieuse Wanda. Pour peu que les conquêtes de la Grande-Duchesse continuent, la cour de Gérolstein fera bien de s’attacher un historiographe spécial par les soins du maestro Offenbach.

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