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Courrier des théâtres – Premières représentations

La Presse – Dimanche 28 janvier 1877

Variétés.Le docteur Ox, de M. Offenbach

Rien ne manque plus à M. Jules Verne. On l’a mis en drame à la Porte-Saint-Martin, avec quel succès, on s’en souvient. – Le voici maintenant chansonné par Jacques Offenbach, et grâce à la verve intarissable du célèbre compositeur, il se pourrait que le Docteur Ox devînt un petit Tour du Monde.

Le roman de M. Jules Verne n’offrant pas assez de variété pour fournir à lui seul la donnée d’une grande opérette, MM. Gille et Mortier lui ont adjoint quelques personnages de haute fantaisie, parmi lesquels figure la Prascovia, créée par Mme Judic. Il se trouve ainsi que M. Jules Verne est devenu, sans le savoir, la cause d’un des plus grands succès de l’aimable diseuse.

Après avoir nommé Mme Judic, plus charmante que iamais sous ses quatre costumes différents, il faut ajouter les noms de tous les autres artistes, qui rivalisent d’entrain et de belle humeur : Dupuis, Baron, Léonce, Dailly, Guyon, Mmes Angèle et Baumainé, cette dernière est une jeune débutante qui vient de l’Eldorado et n’y retournera pas.

Offenbach s’est soigné. Dame, vous comprenez, une opérette scientifique ! A coté des flonflons de rigueur sur la scène des Variétés, il y des choses exquises dont plus d’un compositeur, dit sérieux, ferait ses choux gras.

La mise en scène est éblouissante, je ne parle pas seulement du gaz, mais des décors, mais des costumes et même des accessoires tout cela est à la hauteur du roman de M. Jules Verne. En voilà pour cent soirées de véritable chimie amusante. –

L. R.

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