Par date

Théâtres

Le Figaro – Mardi 11 décembre 1866

Connaissez-vous quelque chose de plus désagréable que de se promettre une bonne soirée pour le jour où l’on ira voir la Vie parisienne ; de louer à cette intention une excellente loge ; d’inviter des amis à venir l’occuper avec vous, – et d’y trouver d’autres personnes installées au moment où vous vous présentez-, votre coupon à la main ?

C’est ce qui vient d’arriver à M. le vicomte de B…

M. de B… avait acheté samedi, au prix de 75 fr., la loge n° 22, composée de quatre places. Le coupon portait la griffe de la direction du Palais-Royal.

Quand M. de B… arriva avec trois dames, il trouva la loge occupée. Impossible de se la faire rendre ! Malgré toutes ses réclamations, force lui fut d’aller passer sa soirée ailleurs.

Le vicomte de B… a toujours sa loge dans sa poche : il n’a pas tout perdu !… – Il voulait faire un procès, nous a-t-il dit, en venant nous raconter cet incident, mais il a pensé ensuite que la publicité donnée à cette petite aventure serait une réparation suffisante.

Jules Valentin.

Par date
Par œuvre
Rechercher
Partager