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Théâtres

Le Figaro – Vendredi 11 janvier 1867

Affaire Silly - Schneider

Mademoiselle Schneider n’a pas jugé à propos de répondre directement à l’attaque sans mesure et sans goût de mademoiselle Silly. Elle a préféré écrire à M. Hippolyte Cogniard la lettre suivante :

« Mon cher directeur,

 » Je suis injustement attaquée et blessée cruellement. Je ne puis avoir recours qu’à vous pour obtenir justice et réparation.

 » Que dois-je faire ? Conseillez-moi.

 » Votre dévouée pensionnaire,

 » Schneider

Voici la réponse du directeur des Variétés :

8 janvier 1867.

Ma chère pensionnaire,

Après enquête faite par moi-même dans mon théâtre, je reconnais que vous avez été provoquée et poussée à bout dans la scène qui a eu lieu l’autre soir.

Je déplore qu’une artiste des Variétés ait cru devoir donner de la publicité à un fait qui devait rester ignoré du public. Je blâme de toutes mes forces, et dans le fond et dans les termes, la lettre qui a été publiée.

Maintenant, vous me demandez réparation. – Que fallait-il faire ? mettre à l’amende celle dont vous avez à vous plaindre ? On n’aurait pas manqué de dire que je sacrifiais les petits aux grands. J’ai agi pour votre dignité d’artiste : on ne peut plus vous provoquer. Vous me dites : Conseillez-moi. – Voici mon conseil : Ne répondez pas.

Mes amitiés,

H. Cogniard.

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(…) M. Sénéchal a fait des progrès. Nous n’aimons guère, sous les traits de Paris et de Cléon, MM. Monrose et Talbot. Il ne faut pas qu’ils puissent remplacer Couder et Kopp dans la Belle Hélène.

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Correspondance

Nice, le 7 janvier 1867.

Monsieur,

Je compte sur votre aménité habituelle pour vouloir bien accorder à ces quelques lignes une petite place dans les colonnes de votre spirituel journal.

J’ai l’honneur d’adresser, mes remerciements sincères à MM. J. Offenbach et Alziari, né à Roquefort !… Car, depuis la publicité que leur boutade a donnée à mon théâtre, les recettes ont doublé.

Veuillez agréer, monsieur, etc.

Avette.
Directeur du théâtre français de Nice.

Petites nouvelles

Nous apprenons que c’est par ministère d’huissier que M. Brasseur a prévenu la direction du Palais-Royal de sa volonté de prendre, à partir du 1er février, son congé de deux mois.

Devant cette voie légale, MM. Plunkett et Dormeuil se sont inclinés.

C’est M. Berthelier qui remplacera Brasseur dans ses différentes créations de la Vie Parisienne.

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M. Schey, de la Porte-Saint-Martin, est engagé aux Bouffes-Parisiens pour jouer John Styx dans la reprise d’Orphée aux enfers.

Jules Valentin.

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