Le succès de la Princesse de Trébizonde ne sera pas volé, à en juger par les détails pittoresques que nous donne une lettre de Baden-Baden :
« Nous Trébizondonnons toute la journée...
Ah ! la jolie partie de campagne !
Voici la copie d’un bulletin de travail :
Neuf heures un quart. – Les deux actes à orchestre. `
Deux heures. – Deuxième acte, poëme et piano.
Sept heures et demie. – Toute la pièce, généralement.
Comment trouvez-vous le bouillon ?
Tout ce travail-là est panaché d’empoignades... Le maestro ne patine pas ! D’ici à la première, nous nous battrons tous... quittes à nous embrasser après le succès !
Offenbach conduit son orchestre avec une furia [1] qui rappelle un célèbre tableau de Decamps. Ce matin, il a failli avaler son lorgnon... sans le nœud du ruban, ça y était !
On parlera du final du premier acte, de la ronde de la Princesse, de la chanson à boire, du grand galop avec accompagnement d’instruments par toute la famille Cabriolo !
Dans un duo ébouriffant, Bonnet et Désiré sont parvenus à chanter en faisant, comme Auriol, tourner des assiettes au bout de petites cannes... C’est assez fort !
Bref, depuis la clôture des représentations du répertoire, on répète la pièce inédite matin et soir. »
(...)
Gustave Lafargue.