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Échos de Paris

Le Figaro – Mardi 17 août 1869

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Samedi, a eu lieu à Etretat le quart de centenaire d’Offenbach ; c’était une petite fête donnée à l’occasion de la vingt-cinquième année de son mariage : feu d’artifice, musique militaire, bal masqué, le tout fort gai et fort spirituellement improvisé.

La fête avait attiré beaucoup d’amis du maestro et Etretat était radicalement encombré. Cependant l’impossibilité de trouver des logements, la mauvaise nourriture des hôtels, chèrement payés, tout cela a été bien compensé par les deux ou trois heures de plaisir offertes aux hôtes de la villa Orphée – c’est ainsi que se nomme la villa de l’auteur de la Belle Hélène. C’est un hommage délicat rendu par un musicien à l’immortel chef-d’œuvre de Gluck.

Les invités étaient nombreux ; nous regrettons de ne pas connaître les noms pour citer les jolis costumes de bal et celles qui les portaient.

Offenbach était déguisé en maire de village. Son costume ferait le succès d’une pièce.

En fait de journalistes, peu de monde. Robert Mitchell naturellement, Heugel, Miranda, le dessinateur Stop, de la Grangerie, Arnold, Mostier et Albert Millaud.

Les deux collaborateurs du maestro brillaient par leur absence.

Les deux succès de la soirée ont été pour pour M. Ernest Lapine, qui avait rédigé un programme étonnant et fort gai, lu admirablement par un Stentor bordelais nommé M. Feré, et pour le maëstro lui-même, qui a exécuté une polka inédite sur... un mirliton.

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Louis de Camors.

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