Les préparatifs qui se font autour de la diva Schneider et de son émigration aux Bouffes, prennent toutes les proportions d’un événement parisien.
L’opérette de M. Vizentini et celle de MM. Thiéry, Avenel et Debillemont étaient prêtes à passer, lorsque les études en ont été interrompues brusquement hier, le maestro Offenbach s’emparant de la scène, de l’orchestre, du foyer, de la salle, de la maison, de la cave et du grenier pour les répétitions de la diva, qui doit passer absolument le 20 février.
De plus, MM. Bonnet, Désiré et Berthelier devant jouer dans la nouvelle œuvre du trio veinard, sont impitoyablement arrachés à tous les autres travaux. C’est que ce n’est pas une petite affaire que la Diva. La direction lui comptera, du 20 février au 1er juin, trente mille francs pour cent représentations, qu’elle joue ou non.
On tient naturellement à ce qu’elle joue.
A partir du 1er juin, mademoiselle Schneider passera aux Anglais, et là, ce n’est plus plus par francs, c’est par livres sterlings, par guinées et couronnes qu’elle touchera la preuve palpable de son inépuisable succès.
[Non signé]