Mon cher Lafargue,
Vite ! un peu d’hospitalité. Figaro disait hier soir que la Diva d’Offenbach interrompait les études de mon opérette aux Bouffes-Parisiens.
Il y a erreur. Ces études sont suspendues depuis trois mois ; et, d’après la bonne parole de M. Jules Noriac, elles vont être reprises de suite.
D’ailleurs, nous venons, directeurs et auteurs, d’arrêter une nouvelle distribution du Moulin ténébreux dont les ailes modestes tourneront bientôt.
Je vous invite à insister sur ce point assez ignoré, que jusqu’ici la nouvelle direction des Bouffes se montre plus qu’aimable pour les jeunes auteurs, et qu’Offenbach est le premier à permettre à nos pauvres petites lumières de graviter autour de son soleil. Cela dit, j’invoque votre devise :
Faisons des nouvelles, mais n’en inventons pas.
Bien à vous,
ALBERT VIZENTINI.
Paris, 17 janvier 1869.
Gustave Lafargue.