Lundi 28 janvier 1867
BOUFFES-PARISIENS
Si quelqu’un est arrivé hier soir aux Bouffes sans parti-pris, c’est bien le journaliste qui écrit ces lignes. Nous sommes obligé d’avouer sans honte, cependant, que nous ne connaissons mademoiselle Cora Pearl que comme amazone ; jamais son accent britannique n’avait frappé nos oreilles.
A cheval, mademoiselle Pearl appartient à M. Eugène Chapus.
Sur les planches, elle relève de la presse, et la presse va enfin pouvoir dire son mot sur cette célébrité demi-mondaine (...)
Orphée aux Enfers
La Vie parisienne
Mardi 29 janvier 1867
Un accident des plus déplorables a eu lieu le 14 décembre, au théâtre de Rio de Janeiro, pendant la reprise de la Belle Hélène.
Au commencement du troisième acte et vers la fin du ballet, dansé par mesdemoiselles Barbotti et Chatenay, un jet de flamme partant d’un bec de gaz enflamma les vêtements de cette dernière. Saisie d’effroi, la malheureuse jeune fille se mit à courir de tous côtés et paralysa en quelque sorte les secours qu’auraient pu lui donner ses camarades. Au péril d e sa (...)
La Belle Hélène
Mercredi 30 janvier 1867
Un joli mot que nous trouvons dans la France :
Ce journal dit, à propos de mademoiselle Cora Pearl, qu’elle a été huée d’applaudissements. * * *
Si mademoiselle Pearl, qui, comme nous l’avons dit, n’est pas engagée, abandonnait subitement les Bouffes, elle serait remplacée par mademoiselle Marie Petit. * * *
Le comte D… vient de faire offrir – ou d’offrir lui-même – à mademoiselle Pearl, 50,000 francs en échange des bottines qu’elle porte dans le rôle de Cupidon.
Avec ou sans les (...)
Orphée aux Enfers
Mercredi 30 janvier 1867
Deux figures justement aimées du public, mademoiselle Cora Pearl et M. de Voltaire, ont défrayé ces derniers jours la causerie parisienne. Cora, encouragée, soutenue, applaudie par la fine fleur de l’aristocratie française, a quitté le macadam où son rare talent dépérissait à vue d’œil, pour monter sur les planches d’un théâtre hospitalier, tandis que M. de Voltaire, tiré d’un injuste oubli par M. Havin du Siècle, se présentait, appuyé sur le vigoureux bras de son illustre protecteur, aux (...)
Orphée aux Enfers
Jeudi 31 janvier 1867
Après-demain, Berthelier va succéder à Brasseur dans la Vie parisienne, où mademoiselle de Géraudon a déjà remplacé mademoiselle Honorine ;
Dans la même pièce, mademoiselle Neveux remplit le rôle de madame de Folle-Verdure, créé par mademoiselle Massin.
(…)
De tous ces bouleversements, la grippe et les enrouements sont la cause. ___
MM. Hector Crémieux et Jaime fils viennent de retirer des Variétés la pièce en un acte, Une Odeur de Paris, dont ils destinaient le principal rôle à (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein
La Belle Hélène
La Vie parisienne
Vendredi 1er février 1867
Offenbach va partir pour Vienne. Il conduira au Karl-Théâtre les premières représentations de la Vie parisienne.
Jules Valentin.
La Vie parisienne
Samedi 2 février 1867
Les Variétés donnent aujourd’hui la 250e représentation de la Belle Hélène. ___
Berthelier succède ce soir à Brasseur dans la Vie parisienne. ___
Nous recevons de M. Ascher, directeur du Karl-Théâtre, la dépêche télégraphique suivante, à propos de la 1re représentation de la Vie. parisienne qui a eu lieu hier soir à Vienne :
Succès sans précédent. Plusieurs rappels à chaque acte. Final troisième furore. Chanson à boire trois fois. Nouveau rideau avec vues Paris et portrait Offenbach (...)
La Belle Hélène
La Vie parisienne
Lundi 4 février 1867
Rouen, 1er février, minuit.
Monsieur le rédacteur,
On vient de donner ici la première représentation de la Vie parisienne. Sans être enlevée comme elle l’est au Palais-Royal par Brasseur, Gil-Pérez, madame Honorine, etc., cette pièce a été fort convenablement jouée.
Or, qu’arrive-t-il ? On a sifflé la pièce. MM. les Rouennais sont plus difficiles que d’autres. Vous savez, au reste, qu’ils se vantent d’avoir sifflé Talma. Est-ce le meilleur de leur affaire ?
Un lecteur assidu, (...)
La Vie parisienne
Mardi 5 février 1867
Nous avons reçu hier, dans l’après-midi, de notre correspondant à Lille, la dépêche télégraphique suivante :
« Lille, 3 février.
» Hier soir, aux Variétés, Vie parisienne, immense succès. 600 personnes refusées au contrôle. – Brasseur rappelé, acclamé. Magnifique couronne. – Pièce marche admirablement. Location salle entière jusqu’à vendredi. »
Voilà un nouveau succès qui peut consoler MM. Meilhac, Halévy et Offenbach de leur échec à Rouen. ___
Aux Bouffes, les huit premières (...)
Orphée aux Enfers
La Vie parisienne
Mercredi 6 février 1867
Mademoiselle Honorine fait ce soir sa rentrée au Palais-Royal, dans le rôle de Métella.
En revanche, mademoiselle Montaland disparaît. Elle est remplacée par une débutante, une inconnue, mademoiselle Hovey !
___
Lille, 4 février
Monsieur le rédacteur,
Voici quelques détails qui complètent la dépêche télégraphique d’hier :
La Vie parisienne a eu, au théâtre des Variétés, un très grand succès. Cette pièce, accueillie d’abord assez froidement au Grand-Théâtre, a retrouvé, dans un (...)
La Vie parisienne