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Échos de Paris

Le Figaro – Dimanche 10 octobre 1880

A TRAVERS PARIS

La famille d’Offenbach, sur le désir exprimé par M. Carvalho, s’est réunie dans la journée d’hier, avec le directeur de l’Opéra-Comique, M. Jules Barbier, auteur du poème, et des amis communs, à l’effet de prendre les mesures nécessaires à l’exécution de la partition des Contes fantastiques d’Hoffmann.
Les cinq actes de la partition sont complètement achevés d’un bout à l’autre ; le répétiteur de l’ouvrage est même entièrement écrit de la main d’Offenbach.
L’orchestration seule est incomplète : toutefois il existe des notes manuscrites, des indications précises, qui serviront d’éléments pour achever cette partie de l’œuvre.
Personne n’ignore en effet que c’est presque toujours pendant les représentations que ce travail s’opère, et c’était surtout la manière de procéder d’Offenbach.
Pour le remplacer, plusieurs noms ont été mis en avant, et après un long et minutieux examen, le choix s’est porté sur M. Guiraud, qui, en dehors de son indiscutable talent et de sa probité artistique bien connue, est profondément attaché à la famille.
Le soir même, une démarche est faite par M. Carvalho et deux membres de la famille auprès de M. Guiraud.
Ce dernier, sans se dissimuler l’importance et la délicatesse d’une pareille mission, l’a acceptée avec empressement.
Dès demain, les études déjà très avancées, vont recommencer à l’Opéra-Comique, sous la surveillance de M. Guiraud.
Le Masque de Fer.

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