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La Soirée Théâtrale – La Reine Indigo

Le Figaro – Dimanche 14 novembre 1875

Un beau jour du mois de mai dernier, la Reine Indigo – dont le Figaro avait proclamé l’immense succès musical – vit ses recettes tomber subitement de 3,500 francs à 1,000 francs !

La chaleur était accablante, Paris émigrait et les théâtres se débattaient dans le vide.

M. Hostein, qui était alors directeur, ne pouvant faire face aux frais, fut obligé d’interrompre la pièce de Johann Strauss et de procéder à sa clôture annuelle.

Aussi M. Victor Koning a-t-il pensé qu’en attendant la Petite Mariée, qui ne passera guère avant le 15 ou le 20 décembre, une brillante reprise de la Reine Indigo pouvait et devait même être productive.

Je crois bien qu’il ne s’est pas trompé.

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(…) Il s’est agi aussi de remplacer Mlle Zulma Bouffar, ce spirituel et charmant prince Carice de la Gaîté, qui avait crée le principal rôle de la Reine Indigo avec un succès dont on se souvient encore. Il fallait trouver un autre chanteuse que Zulma, capable d’interpréter la musique du compositeur viennois, et ses rhythmes enivrants. Mme Peschard seule pouvait se charger d’une si lourde tâche et accepter sans trembler ce rôle écrasant. On l’a beaucoup fêtée, beaucoup applaudie, et Fantasca II n’a pas à se plaindre de sa soirée.

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(…) Le second tableau est un ravissant dessin d’Alfred de Dreux, représentant un piqueur qui vient de descendre de cheval et se repose – se repose-t-il ? – à l’ombre d’un grand chêne.

Le troisième, est un passe-partout renfermant trois dessins de… Meilhac !

Oui, du collaborateur ordinaire d’Halévy et d’Offenbach. Ces trois dessins, très spirituels et très amusants, représentent les différentes phases d’un amour malheureux.

Et Meilhac a pris pour héros Meilhac lui-même. La ressemblance est frappante. (…)

Un Monsieur de l’orchestre.

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