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Les miettes de Paris

Le Figaro – Jeudi 8 février 1866

Lundi soir.

Paris se divise d’un côté, les classiques de la musique, lesquels arborent le frac noir en l’honneur de Fior d’Aliza ; de l’autre, les fantaisistes avec leur pronunciamento en faveur de Barbe-Bleue.

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Barbe-Bleue après la Belle Hélène. C’est la parodie du drame romantique après la charge de la tragédie.

Mais la tragédie et la mythologie sont bien mortes, et l’on pourrait danser le cancan sur leur cercueil.

Tandis que le drame…

Bref, dans huit jours, tout le monde polkera, valsera, galopera sur les airs nouveaux d’Offenbach, et les échos du boulevard rediront ce refrain de tous côtés.

Je suis Barbe-Bleue, ô gué !

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Pour la postérité, je signale les noms de ceux qui ont sacrifié en dépit du très juste avertissement de l’Evénement, Victor Massé à Jacques Offenbach :

Arsène Houssaye, Albéric Second, Henri de Pêne, Charles Monselet, Louis Ulbach, Fr. Sarcey, Henri Rochefort, Auguste Villemot, Jules Vallès, Jules Richard, Ad. Belot, Aurélien Scholl, Adrien Marx, Robert Mitchell, V. Koning, Jules Prével.

Côté des dames : mesdemoiselles Hausser, Bianca, Céline Renault, etc., etc.

Zulma Bouffar.

Nécessairement.

Et tout cela applaudissant à tout rompre !

Robert Burat.

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