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Revue théâtrale

Le Figaro – Mardi 5 janvier 1869

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MAI

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Le Palais-Royal, ce gros René qui avait rompu la paille avec Marinette – la musique d’Offenbach – est découragé par trois mois de vaines tentatives.

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Il lutine de nouveau Marinette, ce qui lui vaut, le 6 mai, le Château à Toto, une charge de la Dame blanche, dans laquelle donne sa meilleure troupe. Mais le succès reste douteux, et Offenbach, cet enfant gâté, s’en prend au Figaro, qui n’a pas voulu être, en cette circonstance, une Gazette... de Hollande.

Les Variétés reprennent presque en même temps le Pont des Soupirs, du même maestro, un ancien demi-succès des Bouffes. Cette folie vénitienne, inutilement rajeunie par Meilhac, est vide d’idée, d’action et d’intérêt. Ni l’esprit des auteurs, ni la mélodie facile d’Offenbach, ni les lazzis des artistes, ni le luxe de la mise en scène ne peuvent tromper l’ennui du public. M. Cogniard perd galamment 60,000 francs.

Les Menus-Plaisirs les ont gagnés avec Geneviève de Brabant. M. Gaspari arrête à temps cette veine de jeu, et, quittant Paris, va promener l’errante Geneviève, Pitou et Grabuge à travers la province, jusqu’à la fin du mois d’août.

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E. Audray D.

(A suivre.)

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