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Nouvelles des théâtres lyriques

Revue et gazette musicale de Paris – 1er novembre 1868

Le théâtre des Variétés continue à faire le maximum des recettes avec la Périchole. — Le Pont des Soupirs va être repris pour les représentations du dimanche. — M. Cogniard aurait jeté les yeux, pour remplacer Mlle Schneider lorsqu’elle le quittera, sur une artiste qui a obtenu de très-grands succès au Brésil et qui aurait toutes les qualités de l’emploi. Elle s’appelle Mlle Aimée ; c’est un nom d’heureux augure.

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La partition pour piano et chant de la Périchole sera mise en vente mercredi.

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La Périchole aura bientôt les honneurs de la parodie. Sous le titre de la Péri-Colle, elle se prépare à l’Eldorado avec Mlle Chrétienne, MM. Perrin et Adolphe. On compte sur un grand succès.

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Offenbach est de retour de Vienne depuis quelques jours, et il y a reçu maintes ovations. Pendant les quelques jours qu’il a également passés à Berlin, il s’est entendu avec l’éditeur Bock pour diverses modifications apportées au livret de Robinson, traduit en Allemand, et qui doit être représenté à Darmstadt d’abord. Ces modifications, qui sont fort importantes et qui donnent au poëme un intérêt nouveau, comportent entre autres le spectacle du naufrage du vaisseau qui portait Edwige. Le célèbre machiniste Brandt fait pour cet acte une merveilleuse décoration.

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D’après les derniers journaux américains, le grand succès de Mme Rose Bell, au Théâtre-Français de New-York, dans la Grande-Duchesse, aurait engagé Mme Marie Desclauzas, qui devait également débuter dans ce rôle, à prier son imprésario Grau d’ajourner ses débuts à une autre époque, ne voulant pas interrompre le succès de sa camarade. C’est un acte — peu commun — de bon goût et de confraternité artistique à mentionner

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On lit dans le Siècle : « Il n’y a encore que les Orientaux pour savoir allier la fantaisie à la générosité. Le vice-roi s’ennuie au Caire, qu’on lui bâtisse vite un théâtre ! Sept mille ouvriers sont assemblés qui travaillent jour et nuit. En même temps un télégramme mande au Caire l’imprésario du théâtre de Péra. Il arrive, et il apprend qu’on l’a fait venir pour monter la Grande-Duchesse, la Belle-Hélène et Barbe-Bleue, qui ont tant diverti à Paris Ismaïl-Pacha et que Son Altesse veut revoir. On met à la disposition dudit imprésario une frégate de l’Etat, il part pour Marseille, et il est en ce moment à Paris recrutant une troupe. On dit qu’il offre 100,000 francs à Mlle Schneider pour trois représentations au Caire. Heureux Ismaïl ! »

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