1864

Lettres d’un campagnard en voyage

Jeudi 11 août 1864
(...)
Nous nous mîmes tous et toutes à rire du quiproquo d’où résultait une locution qui restera certainement comme un très utile auxiliaire de la décence. C’est le triomphe de l’euphémisme ! J’en fais juge Mme Ugalde, qui a autant de courage que de talent, et Offenbach qui a énormément de l’un avec la simple apparence de l’autre.
Il n’y aura qu’un cas où cette figure sera peut-être un contre-sens. Pourra-t-on jamais dire d’un monsieur qu’il a reçu un coup de pied dans le courage ? (...)
Les Deux Aveugles

Miettes

Dimanche 11 août 1864
Dans sa lettre, rendant compte au Figaro de ses deux derniers succès à Ems, Offenbach parle de ses interprètes, mais oublie complètement ses collaborateurs.
Je crois lui être agréable en prenant les fonctions de régisseur : l’une des pièces, le Soldat magicien ou le Fifre enchanté est de M. Charles Nuitter, et l’autre, Jeanne qui pleure et Jean qui rit, est de M. Charles Nuitter, déjà nommé, et Tréfeu, à moins que ce soit tout au contraire Jeanne qui pleure et Jean qui rit qui soit de (...)
Jeanne qui pleure et Jean qui rit Le Fifre enchanté (Le Soldat magicien)

Boîte du journal

Dimanche 21 août 1864
Une barbe à la mer.
Offenbach a coupé ses favoris.
Et tout Etretat le prend, de loin ou de près, pour le célèbre Lucas du Siècle, dont il a la silhouette.
Et les jeunes poètes vont le remercier d’avoir bien voulu s’intéresser à leur avenir.
Hippolyte Offenbach n’en revient pas.
Mousieur Tout-le-monde.

Petit courrier des théâtres

Jeudi 8 septembre 1864
« – Qu’avez-vous fait de cette France si belle que je vous avais laissée ? »
Sans avoir tout à fait les mêmes raisons que Jacques Offenbach pour ne voir la France que dans les Bouffes-Parisiens, je comprends, jusqu’à un certain point l’apostrophe dont, à son retour, il vient d’asperger tout le personnel du théâtre, tremblant au son de ces accents jadis si connus et toujours si allemands.
* * *
« – Donc, dit le maître en entrant tout droit dans son ex-cabinet, et en s’asseyant dans (...)
La Chanson de Fortunio Orphée aux Enfers

Petit courrier des théâtres

Dimanche 18 septembre 1864
Me promettez-vous de ne pas rire et de me croire ?... Oui. Eh bien ! je vous dirai, mais c’est en confidence, que la réouverture des Bouffes-Parisiens (toujours pour le 20 septembre, cela va sans dire) ne manquera pas d’attrait.
En dehors de M’sieu Landry et de Simonne que j’ai annoncés, on donnera (si Jacques Offenbach le permet) les Dames de la Halle, et puis...
Mais voilà justement l’attrait dont je parlais et auquel je crains que vous ne donniez pas assez d’attention, parce que mon (...)
Mesdames de la Halle

Petit courrier des théâtres

Jeudi 22 septembre 1864
Les rapports sont décidément très tendus entre les Bouffes-Parisiens et Jacques Offenbach qui, je le crains bien, ne donnera plus à ce théâtre que des actes... judiciaires. – Nous n’avons pas à intervenir entre ces deux intérêts, mais M. de Villemessant disait hier : Si je n’avais encore une douzaine de journaux dans le ventre, et si je voulais tâter du théâtre, je sais bien ce que je ferais comme directeur ; je m’attacherais Offenbach par un traité de dix ans, et, mes enfants ! quel (...)
La Chanson de Fortunio Orphée aux Enfers Les Bavards (Bavard et Bavarde) Croquefer Les Géorgiennes Ba-Ta-Clan

Petit courrier des théâtres

Jeudi 29 septembre 1864
On a annoncé et inventé bien des futures salles depuis le décret sur la liberté des théâtres.
Voici quelque chose de vrai :
Au boulevard des Italiens, à l’endroit même où a lieu en ce moment l’Exposition des œuvres d’Eugène Delacroix, on étudie des plans, on ouvre de grandes loges, on prépare un amphithéâtre et un fond de scène, on dégage des couloirs de service.
On débutera cet hiver par des concerts mais, dès le mois d’avril, on inaugurera un théâtre, théâtre de vaudevilles et (...)

Petit courrier des théâtres

Jeudi 6 octobre 1864
Mlle Hortense Schneider est engagée an théâtre des Variétés, en représentations et à des appointements considérables, pour créer le principal rôle dans la grande pièce que Jacques Offenbach fera représenter cet hiver sous le titre de : l’Enlèvement d’Hélène ; paroliers : MM. Meilhac et Ludovic Halévy. * * *
Jusqu’à présent il n’y a que trois rôles définitivement distribués :
Hélène, Pâris et Ménélas, Schneider, Dupuis, et Hervé qu’un engagement lie pour trois ans aux Variétés comme (...)
La Belle Hélène

À mes invités

Jeudi 6 octobre 1864
Je dis invités et non abonnés, et vous pensez bien que je mets dans le choix de ce mot une intention qui vous sera expliquée tout à l’heure.
(...)
Un jour votre Journal de l’imprévu sera entièrement consacré à la littérature ; un autre jour il ne contiendra que des illustrations ; une fois ce sera un journal de modes, renfermant des gravures coloriées, des patrons, des planches de broderie et de tapisserie une autre fois, ce sera un magazine destiné à l’enfance, donnant des costumes de (...)

Petit courrier des théâtres

Jeudi 13 octobre 1864
Le rôle d’Agamemnon, dans l’Enlèvement d’Hélène, les trois actes d’Offenbach, qui n’ont été lus que lundi aux Variétés, est distribué à Couder ; en revanche, le rôle de Ménélas, primitivement destiné à Hervé, serait interprété par Kopp.
Aux mêmes Variétés, il y a eu lecture d’un petit acte de M. Varin, les Suites d’un melon.
A. Dupeuty.
La Belle Hélène

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