1864

Bouffes Parisiens

Dimanche 10 janvier 1864
LA NOUVELLE SALLE
M. Charpentier fils a trouvé le moyen de transformer l’ancienne bonbonnière – soyons poli – du passage Choiseul en une salle très commode, très jolie, très bien décorée, et relativement très grande. Loges, stalles, baignoires, tout cela est soigné et confortable. Malheureusement, pressé comme on était d’inaugurer la salle, on l’avait chauffée d’une manière fort insuffisante. Tout le monde remettait son paletot ou son cache-nez ; on gelait littéralement ; aussi, sans (...)
La Chanson de Fortunio Lischen et Fritzchen L’Amour chanteur

Revue des journaux

Jeudi 14 janvier 1864
J’ai à vous apprendre que le fougueux ennemi de Rossini, M. de Gasperini l’invincible, a un faible pour M. Offenbach. Cette indulgence me gâte mon critique.
F. Magnard.

Échos de Paris

Dimanche 17 janvier 1864
Et l’enrouement persistant de Giraldoni ?
Et le rhume obstiné de Nicolini ?
Et l’indisposition subite de Mme Charton-Demeur qui avait traversé Berlioz et Carthage sans encombre ?
Et la goutte sciatique de Delle-Sedie ?
Et le rétablissement, devenu problématique, de Mme Julienne Dejean ?
Et la Patti s’alitant le lendemain de son premier triomphe ?
Voyons !... sapristi !...
Offenbach en a-t-il plus sur la conscience à se reprocher ?...
Gabriel GUILLEMOT.

Le souper du Figaro

Jeudi 21 janvier 1864
Depuis longtemps, il n’y a pas eu de dîner du Figaro, et l’on me tourmentait pour en organiser un. Je me suis décidé et ce dîner – qui sera un souper – aura lieu le jeudi 4 février, à, minuit. Nous avons choisi cette heure pour laisser aux artistes invités le temps de revenir à leur aise du théâtre.
(...)
Pour cette fois, les frères Lionnet, après avoir avec leur complaisance habituelle, fourni leur bonne part au concert, voudront bien se charger de l’imitationderrière la toile, et (...)

Nouvelles à la main

Jeudi 4 février 1864
Le compositeur Quidant, invité dans une bonne maison, laissa par hasard tomber ses doigts sur le clavier d’un piano faux et délabré.
– C’est un piano de Saint-Flour, dit en minaudant la châtelaine du lieu, pour excuser la discordance de son épinette.
Immédiatement, l’émule de Listz se mit à jouer les premières mesures de la ronde auvergnate d’Offenbach puis, s’arrêtant tout à coup :
– Impossible de continuer, dit-il en prenant son chapeau, il a conservé trop d’accent.
Adrien Marx.

Petit courrier des théâtres

Jeudi 11 février 1864
Voici quelques détails sur les Fées du Rhin, opéra fantastique en quatre actes que Jacques Offenbach vient de faire représenter à Vienne et dont le télégraphe nous annonce un succès tel que le matin de la deuxième représentation, dès 9 heures, il ne restait plus une place à louer.
* * *
La légende est très simple : dans une forêt voisine du Rhin, chaque nuit apparaissent des fées : ce sont des jeunes filles mortes parce qu’elles aimaient trop le chant ; devenues fées, elles chantent de (...)
Die Rheinnixen (Les Fées du Rhin)

Petit courrier des théâtres

Jeudi 3 mars 1864
Maintenant à vous, jeunes compositeurs, la bonne nouvelle, à vous, Poise, Delibes, Jonas, Paul Blaquière, G. Bellini, De Billemont, Ritter, Barbier, et même à vous, Varney !
J. Offenbach abdique – pour les Bouffes-Parisiens, bien entendu, – et m’a autorisé à annoncer qu’après ses Géorgiennes, il entendait, pendant au moins deux ans, laisser le champ libre à tous ceux qui avaient des ailes, et qu’il ne voulait plus s’occuper que de ses Fées du Rhin pour une scène française, et d’un (...)
La Chanson de Fortunio Les Géorgiennes Die Rheinnixen (Les Fées du Rhin)

Petit courrier des théâtres

Jeudi 10 mars 1864
Les journaux de théâtre qui viennent de donner la distribution des Géorgiennes, le futur Orphée aux Enfers de Jules Moineaux et Offenbach ont oublié de mentionner, en parlant de l’augmentation du personnel, un nouvel artiste qui fera sensation.
Il s’agit d’un jeune éléphant qui aura l’honneur de porter madame la générale en chef, la belle Ferosa, lisez Mlle Saint-Urbain.
A ce sujet, une jeune grue des Bouffes – ne cherchez pas qui c’est, vous trouveriez tout de suite – n’a pas manqué (...)
Orphée aux Enfers Les Géorgiennes

Théâtres

Dimanche 20 mars 1864
(...) Les Géorgiennes de Jules Moineaux et de Jacques Offenbach.
J’ai à vous parler de tant de choses, – des choses qui s’en vont et de celles qui arrivent, – que mon embarras est grand. M. de Buffon disait, au siècle dernier « L’ordre et le mouvement dans les pensées d’un écrivain, voilà le style. » Or, le difficile en ce moment pour moi est de mettre de l’ordre dans le mouvement théâtral qui va défiler sous les yeux du lecteur. Comment faire marcher, bras dessus bras dessous, l’ingénue (...)
Les Bavards (Bavard et Bavarde) Les Géorgiennes

Bruits de la semaine

Jeudi 24 mars 1864
Théâtres
Pouvez-vous aussi me dire pourquoi, sur l’affiche des Bouffes, Lischen et Fritzchen est signé P. Dubois, et sur le livret Paul Boisselot ?
Cela m’est fort égal, après tout.
Les Géorgiennes feront leur chemin.
Léonce a déjà inventé des cascades d’aliéné, et Mlle Zulma Bouffar brûle les planches avec ses petits pieds.
Pourvu que tant d’éloges ne gâtent pas cette jeune fille, qui a un vrai tempérament d’artiste !
Elle gazouillait, il y a deux ans, dans les cafés chantants (...)
Les Bavards (Bavard et Bavarde) Les Géorgiennes Une demoiselle en loterie Lischen et Fritzchen L’Amour chanteur Die Rheinnixen (Les Fées du Rhin) Il Signor Fagotto

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