1864

Petit courrier des théâtres

Jeudi 31 mars 1864
On a parlé des toasts sérieux qui ont été portés au souper offert pour la centième des Bavards.
Le comique a eu aussi sa part.
Les convives ont été un peu surpris quand Désiré a demandé la parole, et d’une voix émue a prononcé, en levant son verre, ce speech inattendu :
– A la guerre d’Amérique...
Mais on a ri quand, l’effet produit, Désiré a ajouté...
... Qui a ramené en France notre excellent chef d’orchestre Eugène Prévost. * * *
Charles Comte, propriétaire de la salle des (...)
Les Bavards (Bavard et Bavarde) Les Géorgiennes

Théâtres

Jeudi 31 mars 1864
(...)
Mme Ugalde a remplacé Mlle Saint-Urbain dans les Géorgiennes. La reine Feroza a tenu toutes les promesses que nous avions faites en son nom. Ah ! si elle voulait, renoncer à ces malencontreux oua-oua que j’ai notés dans un point-d’orgue... Mme Ugalde joue et chante son rôle à l’emporte-pièce. Avec son talent d’excellente musicienne, elle a donné beaucoup de relief au duo de la séduction. La pièce marche mieux. On en a coupé et brûlé les rameaux inutiles, et les acteurs sont en (...)
Les Géorgiennes

Causeries

Jeudi 7 avril 1864
(...)
Aux Bouffes Parisiens les recettes sont fabuleuses, grâce à Mme Ugalde qui est venue remplacer Mlle Saint-Urbain malade. – Ce prompt changement a été fait à l’instigation de l’auteur du poème, le terrible Moinaux, un homme qui n’aime pas qu’on plaisante avec ses œuvres.
(...)
Eugène Chavette.
Les Géorgiennes

Échos de Paris

Jeudi 28 avril 1864
Les plus illustres des écrivains, les plus considérables des hommes politiques, tous les amis de M. Jules Lecomte ont assisté à ses funérailles. J’ai pris à l’église la liste suivante, mais la plupart des assistants ont accompagné leur confrère jusqu’à sa tombe.
M. Sainte-Beuve représentait l’Académie, M. Michel Masson la Société des Gens de Lettres, le général Changarnier s’était souvenu que Jules Lecomte avait porté l’épée. Il y avait là Albéric Second, Arsène Houssaye, Lachaud, (...)

Petit courrier des théâtres

Jeudi 19 mai 1864
Voici ce que je trouve encore dans mes notes :
Eugène Prévost, frère de la célèbre Mlle Prévost, beau-frère de Chollet et de Mocker, a eu le premier prix de Rome en 1832 ou 1833.
(...)
Cet hiver, chef d’orchestre des Bouffes-Parisiens, il conduisait les premières représentations des Géorgiennes.
(...)
* * *
Oh ! l’ingratitude des journalistes ! Vous rappelez-vous le lendemain de la Chanson de Fortunio ? A-t-on assez chanté, sur tous les tons de la louange, cette jeune et (...)
La Chanson de Fortunio Le Pont des Soupirs Les Géorgiennes Monsieur et Madame Denis

Échos de Paris

Jeudi 26 mai 1864
On écrit encore parfois de bonnes bouffonneries.
Le Théâtre-Déjazet donnait l’autre soir une opérette de Frédéric Barbier : Deux permissions de dix heures, qui vaut les Deux Aveugles.
Les paroles, – elles sont fort drôles, – ont été écrites par un débutant, un lutteur, un piocheur, qui passe ses nuits à travailler, – Henri Currat.
Souvenez-vous de ce nom-là.
Jules Claretie.
Les Deux Aveugles

Échos de Paris

Jeudi 9 juin 1864
Le Théâtre de la Porte-Saint-Martin va commencer prochainement les études d’un grand opéra fantastique d’Offenbach, Titania ou le Songe d’une Nuit d’été.
Jules Claretie.
[Projet non abouti (ou nom modifié)]

Petit courrier des Eaux

Dimanche 10 juillet 1864
(...)
Ems.
La spécialité bien tranchée d’Ems, c’est le théâtre. M. Briguiboul est moins le directeur de ces eaux qu’il n’en est l’impressario [1]. Une de ses grandes coquetteries est de réunir beaucoup d’artistes français. Offenbach, que tous ses agréables complices ont, accompagné, y fait répéter en ce moment une opérette bouffe et comme j’ai indiscrètement écouté aux portes, je puis dire dès aujourd’hui qu’il emportera tous les suffrages de la société choisie d’Ems.
Cette petite (...)

Correspondance

Jeudi 4 août 1864
Étretat, ce 24 juillet 1864.
Mon cher Villemessant,
Me voilà revenu à notre joli Étretat après avoir passé tout un mois à Ems. J’avoue que j’ai pour Ems une prédilection toute particulière j’y puise à la fois la santé et une certaine inspiration. C’est à Ems que j’ai fait une partie d’Orphée, un peu de Fortunio, et beaucoup des Bavards vous voyez que j’ai raison d’aimer ce charmant pays. Puis Ems me plaît aussi par la simplicité qui y règne encore. Ems est un peu aux eaux de Baden, de (...)
La Chanson de Fortunio Orphée aux Enfers Les Bavards (Bavard et Bavarde) Jeanne qui pleure et Jean qui rit Le Fifre enchanté (Le Soldat magicien)

Échos de Paris

Dimanche 7 août 1864
A Paris, Cervantes est à la mode.
En Allemagne, les théâtres ne jurent que par Offenbach.
A Ems, opéra nouveau d Offenbach, le Fifre enchanté.
A Aix-la-Chapelle, Orphée aux enfers, joué en allemand.
On descend le Rhin, de Mayence à Coblenz.
Sur le bateau monte un joueur de violon.
Il joue... vous écoutez ! Toujours Offenbach. C’est la valse de Lischen et Fritzchen.
On s’arrête à Bruxelles.
La première chose qu’on entend, c’est le Roi de Béotie.
Jules Claretie.
Orphée aux Enfers Lischen et Fritzchen Le Fifre enchanté (Le Soldat magicien)

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