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Petit courrier des théâtres

Le Figaro – Jeudi 19 mai 1864

Voici ce que je trouve encore dans mes notes :

Eugène Prévost, frère de la célèbre Mlle Prévost, beau-frère de Chollet et de Mocker, a eu le premier prix de Rome en 1832 ou 1833.

(...)

Cet hiver, chef d’orchestre des Bouffes-Parisiens, il conduisait les premières représentations des Géorgiennes.

(...)

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* *

Oh ! l’ingratitude des journalistes ! Vous rappelez-vous le lendemain de la Chanson de Fortunio ? A-t-on assez chanté, sur tous les tons de la louange, cette jeune et touchante artiste qui débutait par le rôle de Valentin ? Le public a-t-il assez applaudi à cette voix sympathique qui venait d’un cœur qui se brisait, et à ces accents émus, si émus que parfois les spectateurs heureux de les entendre de nouveau se repentaient de les avoir redemandés, en voyant la pauvre malade à bout de forces et défaillante au milieu des applaudissements d’une salle enthousiaste !

Eh bien ! Mlle Pfotzer vient de mourir à vingt-deux ans... de la poitrine.

A peine a-t-on mentionné dans une ou deux feuilles sa mort arrivée le mois dernier.

Pourquoi ne pas rappeler son premier prix de chant au Conservatoire en 1860 ? et en dehors de son succès de Fortunio pour ses débuts le 4 janvier 1861, ce petit rôle du Pont des soupirs dont elle avait fait une création importante, et la chaconne de M. et Mme Denis ?

Pourquoi ne pas raconter aussi, à l’honneur de notre monde théâtral, ne fût-ce que comme contraste, ce qu’il y avait non-seulement de talent, mais aussi de cœur et de loyauté, dans cette honnête fille qui avait nom : Marie Pfoizer ?

A. Dupeuty.

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