1874

Courrier des théâtres

Mardi 2 juin 1874
UNE NUIT A LA GAITÉ.
Si jamais Orphée aux Enfers fut lestement enlevé, c’est bien samedi.
A onze heures et demie, le rideau était baissé, et le décor de l’Enfer faisait place à celui du souper de la centième.
A minuit et demi, les invités d’Offenbach doublaient les deux redoutables contrôles installés, l’un à la porte des artistes, l’autre sur la scène ; Rhadamante lui-même, en cravate, blanche, dévisageait avec soin les arrivants. S’il avait fallu, en effet, inviter tous ceux qui en (...)
Orphée aux Enfers

La Soirée Théâtrale

Jeudi 4 juin 1874
(...)
Avis à MM. Bertrand et Cantin, qui donnaient aujourd’hui hui pour la dernière fois la Périchole et la Belle Bourbonnaise.
(...)
Un Monsieur de l’orchestre.
La Périchole

Courrier des théâtres

Dimanche 1er novembre 1874
Ce soir : (…) Aux Bouffes-Parisiens, première représentation de Madame l’Archiduc, opéra-bouffe en trois actes, de M. Albert Millaud, musique de M. Jacques Offenbach.
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Les Près Saint-Gervais auraient du passer le 10 octobre aux Variétés, mais Sardou, tout entier à sa Haine, pour la Gaîté, n’a pas pu être prêt à l’époque convenue. Nous n’aurons pas les Près avant le 15 ou le 20 novembre – vous verrez ça. (…)
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Mme Théo nous quitte. Elle part pour Bruxelles, où elle commencera (...)
La Haine (drame) Madame l’Archiduc La Jolie Parfumeuse

La Soirée Théâtrale – Madame l’archiduc

Lundi 2 novembre 1874
Sonnez clairons, battez tambours ! La diva Judic rentre dans son théâtre des Bouffes-Parisiens. Théo s’en va. Judic revient ; battez tambours, sonnez clairons ! Les Bouffes ont pris un air de fête ; on n’a mis qu’un seul drapeau à la porte, mais tous les cœurs sont pavoisés. Sonnez clairons, battez tambours ! Comte rayonne, et tout rayonne autour de lui. Le gaz brûle plus joyeusement que de coutume ; on n’a pas ajouté de becs, mais tous les visages sont illuminés. Battez tambours, sonnez (...)
Orphée aux Enfers Madame l’Archiduc

Chronique musicale

Mercredi 4 novembre 1874
BOUFFES-PARISIENS. – Madame l’Archiduc.
Les états de « Madame l’Archiduc » sont situés dans cette partie de l’Italie où commencent et en finissent les frontières de la Fantaisie. Géographiquement parlant, c’est tout ce que nous avons besoin d’en connaître pour la parfaite intelligence de l’opéra bouffe de MM. Millaud et Offenbach. Le programme du carnaval est la loi constitutionnelle du pays. Les habitants y vivent, y parlent, y agissent en rêvant, et se livrent, la nuit venue, à des (...)
Madame l’Archiduc

Courrier des théâtres

Mercredi 4 novembre 1874
La seconde de Madame l’Archiduc, avant-hier dimanche a produit 5,0005 fr. 50 c, plus 18 francs de petite recette faite encore après l’arrêt des comptes. Cela promet. Cela tiendra. Jules Prével.
Madame l’Archiduc

Courrier des théâtres

Jeudi 5 novembre 1874
Paris répète déjà le refrain des couplets de Judic qui, au premier acte de Madame l’Archiduc, ont transporté toute la salle et décidé du succès d’enthousiasme. Voici ces couplets ; Judic les chante au moment où un tout petit jeune homme (Mme Grivot), qui, sous l’uniforme de capitaine de dragons, se donne des airs de matamore, vient avec ses hommes pour arrêter le comte et la comtesse de Castellardo.
I Vous, officier ?... et sans moustache ?... Reluisant comm’ un’ pièce d’un sou ?... Il (...)
Madame l’Archiduc

Courrier des théâtres

Vendredi 6 novembre 1874
Sardou demande un évêque !…
En d’autres termes, il cherche un gaillard de belle prestance qui puisse porter dignement la robe épiscopale dans son drame de la Haine. Un personnage de cet importance ne peut pas être joué par le premier acte venu. (…) ___
Quel grand paresseux que ce Jacques Offenbach.
Depuis un an, il n’a fait jouer que les pièces suivantes : RENAISSANCE Pomme d’Api 1 acte. La Permission de 10 heures 1 – La Jolie Parfumeuse 3 – GAÎTÉ Orphée aux Enfers 2 actes (...)
La Haine (drame) Orphée aux Enfers La Périchole Madame l’Archiduc La Jolie Parfumeuse Pomme d’api La Permission de dix heures Bagatelle Whittington

Courrier des théâtres

Dimanche 8 novembre 1874
Les Bouffes-Parisiens tiennent avec Madame l’Archiduc un succès sans précédent. Les recettes dépassent tous les soirs le maximum jusqu’à ce jour atteint à ce théâtre, c’est-à-dire cinq mille francs. Offenbach n’a pas eu un pareil succès depuis la Belle Hélène et la Grande Duchesse. On appelle déjà Madame l’Archiduc la Grande Duchesse du Passage Choiseul. ___
La Gaîté devant commencer prochainement les répétitions générales de la Haine, il ne sera plus donné que quelques représentations (...)
La Haine (drame) Orphée aux Enfers La Grande-Duchesse de Gérolstein La Belle Hélène Madame l’Archiduc

Courrier des théâtres

Lundi 9 novembre 1874
Nous recevons à l’instant le télégramme suivant de Bruxelles :
« Théo a obtenu hier au soir un grand succès dans la Parfumeuse. Bis et rappels. – Humbert (Fantaisies-Parisiennes) ». ___
Le rôle d’Andreïno dans la Haine, qui avait été donné à Mme Julia H., vient, par une décision de la censure qui a jugé dangereux de le faire jouer par une femme, d’être donné à M. Worms. ___
Une jeune personne qui répète actuellement un rôle de six lignes dans les Prés Saint-Gervais, en veut (...)
La Haine (drame) La Jolie Parfumeuse

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