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Courriers des théâtres

Le Figaro – Mardi 9 septembre 1873

Une dépêche :

Etretat, 7 septembre, 1 h. 40 s.

Monsieur de Villemessant,
3, rue Rossini,
Paris.

Pendant trois jours mon fils était entre la vie et la mort et je ne le savais pas ; grâce aux soins intelligents et dévoués de mon jeune ami le docteur Henry Fremy, il est hors de danger ; veuillez le faire savoir à mes nombreux amis de Paris.

JACQUES OFFENBACH

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Les nouvelles que nous avons fait prendre sur l’état du pauvre Désiré, chez le docteur Chambard, n’étaient malheureusement que trop vraies.

Désiré, le bon gros Désiré des Bouffes, à la mine si réjouie, succombé hier à trois heures dans sa maison d’Asnières, après une longue maladie et une agonie de huit jours.

Il jouait dernièrement encore le rôle de Pastello dans la Petite Reine.

Pour citer toutes les créations que Désiré fit aux Bouffes, il faudrait remonter à l’origine de ce théâtre, sous la direction d’Offenbach. Il n’est presque pas de pièce où il n’ait eu un rôle important.

Vous le rappelez-vous dans M. Choufleury et dans les Bavards, pour ne mentionner que deux personnages où il s’est incarné ? Quelle rondeur admirable quelle bonhomie spirituelle !

Sa première création eut, lieu dans Vent du soir, un acte d’Offenbach et de notre collaborateur Philippe Gille.

Mais le grand succès de Désiré Courtecuisse (son vrai nom de famille), celui qui le posa, le classa, le mit hors de pair, il le trouva dans Orphée.

Ces souvenirs sont si présents à l’esprit de tous nos lecteurs, qu’il est superflu d’y insister.

Désiré était un brave garçon, un camarade excellent – et un homme d’esprit. Les artistes et les auteurs le regretteront vivement.

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Voici la première nouveauté que donnera le théâtre de la Renaissance :

Moucheron.

Opérette en un acte de MM. Vanloo et Leterrier, musique de Jacques Offenbach.

Distribution :

Berthe Mesd. Théo
Madame Beaupotard P.Lyon
Gabrielle Bressolles
Belphégor MM. Bonnet
Anatole Jean Paul.

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A l’étude, au même théâtre :

Jeanne qui pleure, par madame Grivot et M. Habay ;

Les Dames de la Halle, par mesdames Fonti, Perret ; MM. Daubray, Falchiéri et Grivot.

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L’éditeur Choudens vient d’acheter la jolie chanson béarnaise d’Offenbach, chantée dans le Gascon, et les airs de ballet de M. A. Vizentini.

Gustave Lafargue.

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