1868

Petites nouvelles

Samedi 22 août 1868
Le premier acte de la Périchole été acclamé à la lecture par les artistes.
MM. Offenbach, Meilhac et Halévy inaugurent dans cette pièce une nouvelle manière. C’est un mélange heureux d’opéra-comique, de comédie et d’opéra-bouffe.
Musique et poëme sont, dit-on, très-réussis. On cite particulièrement un grand air qui sera chanté par Mlle Schneider, dans lequel l’intelligente comédienne révélera des qualités dramatiques qu’on ne lui soupçonnait pas.
Pour remplacer Coscoletto, dont la (…)
La Périchole Le Fifre enchanté (Le Soldat magicien)

Coups de ciseaux

Mercredi 26 août 1868
M. Savard adresse à la Gazette des étrangers, des notes sur la Belgique. Il me semble avoir vu le rideck d’Anvers pendant la morte-saison ; s’il avait pu voir la nuit cette ruelle tapageuse, pleine de femmes de tous les pays, vêtues de couleurs bariolées et criardes, gorges et bras nus, parlant les langues les plus baroques, s’enlaçant au cou des lourds et taciturnes matelots hollandais revenant de loin avec un petit magot dans le gousset et des hectolitres de faro dans le ventre ; s’il (…)

Coulisses et ateliers

Jeudi 27 août 1868
La partition de Vert-Vert est complètement terminée. Je vous avais dit le contraire il y a trois jours ; mais ça ne fait rien, car je compte bien me démentir encore.
Sur le même rapport, je lis que MM. Meilhac et Halévy retouchent quelques scènes du livret. Si c’est pour les améliorer, je n’y vois aucun mal.
Le perroquet commencera à répéter ses jurons le mois prochain.
Il n’y aura que trois rôles d’homme dans cette pièce ; en revanche on y comptera treize femmes !
Est-ce assez ? En (…)
Vert-Vert

Coulisses et ateliers

Dimanche 30 août 1868
Aux Menus-Plaisirs, on répète à force les Croqueuses de pommes. Les modèles n’ont pas dû manquer aux acteurs.
Première croqueuse : Mlle Marius, qui a si bien débuté dans le page de Geneviève de Brabant.
Dupuis et Mlle Schneider savent déjà les principaux morceaux de la Périchole. Il n’en est pas de même, je le dis à regret, de MM. Kopp, Christian et Grenier. On a un mal de tous les diables pour les décider à chanter en mesure. Ils n’y mettent pas de mauvaise volonté, non, c’est la (…)
Geneviève de Brabant La Périchole

Coulisses et ateliers

Dimanche 6 septembre 1868
Pour ménager les trésors de sa voix et ce consacrer entièrement à l’étude de la Périchole, M. Dupuis va abandonner à M. Gardel son rôle du Joueur de flûte.
Louis Leroy.
La Périchole

Coulisses et ateliers

Lundi 7 septembre 1868
Qu’un ami spirituel est une douce chose !
J’en ai un de ce genre. Il est jeune, gracieux, appartient à la meilleure crevaille, ne se met pas le droit [1] dans l’œil et ne croit jamais que c’est arrivé.
De temps en temps, il m’honore de ses visites et de ses conseils.
(...) Je n’ajoute donc rien et je continue de copier la note « spectacle d’ouverture : le Soldat magicien, d’Offenbach, déjà joué à Ems.
« L’Arche Marion, d’Albéric Second, musique de Nibelle.
« Troisième pièce : (…)
Le Fifre enchanté (Le Soldat magicien)

Rome intime

Vendredi 11 septembre 1868
(Via Frattina)
Cœcilia Ficucci à Louise M***
Première Lettre.
De mon boudoir, 16 décembre 1887.
(...) Et l’on ajoute qu’il eut meilleur accueil que cet autre cavalier, de l’escorte particulière du Saint Père, qu’une Grande duchesse de Gérolstein a curieusement éconduit. C’est qu’en effet la troupe Grégoire, établie de passage piazza Navona, nous déballe les mirlitons des parisiennes d’Offenbach. Nous avons en ce moment des spectacles plus originaux.
(...)
Cœcilia.
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Coulisses et ateliers

Vendredi 11 septembre 1868
Certes, je ne méconnais pas tout ce qu’il ya a d’embarrassant à annoncer que M. Hamburger vient de terminer une chansonnette intitulée : La Périchole de pâte. (...)
Maintenant, reprenons cours de nos travaux.
La nouvelle salle de l’opéra de Vienne, sera inaugurée par une pièce dont la musique est d’un jeune homme, M. Mozart.
On le dit élève d’Offenbach.
Louis Leroy
Rédacteur de la veille.
La Périchole

Le mouvement social

Lundi 14 septembre 1868
La cascade reprend ses droits ; le grand écart va briller de nouveau dans la salle du Wauxhall. Au lieu des discours en faveur de l’émancipation des femmes, l’orchestre fera entendre, à une foule en délire, les morceaux les plus distingués d’Offenbach ou d’Hervé. (...)
Auguste Lepage.

Ce qui se passe

Vendredi 18 septembre 1868
On nous écrit de Milan :
Il ne se passe guère de semaine ici, qu’il n’y ait quelque petit scandale entre Français et Italiens. Il y a quatre jours, dans un théâtre où l’on donnait une pièce française du maëstro Offenbach, un Italien colossal eut la malencontreuse idée de soupirer dans une clef forée les impressions pleines d’acuité que lui inspiraient les mélodies tarentulesques dudit maestro. Un Françaisse trouvant à côté du siffleur lui demanda la cause de cette facétie de serrurier, à (…)

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