1868

Coulisses et ateliers

Vendredi 9 octobre 1868
Dans son compte rendu sincère et bien fait de la Périchole, mon ami Eugène Tarbé vous a parlé du singulier point d’orgue de Mlle Schneider au second acte. Il l’a qualifié de « beuglement. »
Je trouve qu’il a encore flatté ce bruit étrange ; car en sortant, Etienne Arago me disait :
– C’est la première fois que j’entends... au théâtre.
Tous les auditeurs de rote me comprendront.
Maintenant, pourquoi Mlle Schneider, qui avait dû s’apercevoir de l’effet fâcheux de son éructation, (…)
La Périchole

Petites nouvelles

Vendredi 9 octobre 1868
Les Fantaisies viennent de reprendre un petit acte, joué jadis au théâtre International. Le théâtre n’existe plus, mais les morceaux en sont bons, surtout ceux de Gervaise dont la musique est de M. Barbier, et le poème de M. Bouvier, un jeune poëte d’avenir. Avec le 66 ! d’Offenbach, et Avant la Noce, de Jonas, Gervaise constitue un charmant spectacle.
X.

[Non titré]

Samedi 10 octobre 1868
Grâce à l’extrême obligeance de MM. Brandus et Dufour, nous sommes heureux de pouvoir offrir à nos lecteurs, dans le numéro de demain, la primeur de la Séguidille [1], chantée par M. Dupuis et Mlle Schneider, dans la nouvelle pièce d’Offenbach
La Périchole
dont le succès s’affirme chaque jour davantage.
La Périchole

Coulisses et ateliers

Mardi 13 octobre 1868
Il est question de monter aux Bouffes une nouvelle opérette de... (Inutile de nommer le musicien, vous ne connaissez que lui), intitulée : Jean qui pleure et Jean qui rit. Poètes : MM. Nuitter et Tréfeu.
Si M. Nuitter continue, je finirai aussi par ne plus le nommer.
Au même théâtre, on remonte la Chanson de Fortunio.
Vous savez de qui ? J’essaierais en vain de faire courir le bruit que la musique est de moi.
D’intelligentes coupures – toutes les coupures sont intelligentes... (…)
Jeanne qui pleure et Jean qui rit La Chanson de Fortunio La Périchole

Petites nouvelles

Mardi 13 octobre 1868
Tous les soirs au théâtre des Variétés la Périchole, opéra bouffe d’Offenbach, joue par Mlle Schneider, MM. Dupuis, Grenier Christian, Lecomte, Blondelet.
Cette pièce dont le succès avait paru compromis à la première représentation s’est admirablement bien relevée. Le bureau de location est assiège et la salle est presque entièrement louée pour quinze jours.
Tous les soirs, au théâtre des Bouffes-Parisiens, réouverture éclatante ; spectacle des plus variés : Le Fifre enchanté, l’Ile de (…)
La Périchole L’Île de Tulipatan Le Fifre enchanté (Le Soldat magicien)

Coulisses et ateliers

Vendredi 16 octobre 1868
Des chiffres invraisemblables : Périchole, 5,000 francs de recette ; aux Bouffes : moyenne de 4,000 francs.
A mourir de rire : la censure ne veut pas que l’opérette des Folies-Dramatiques s’appelle Chilpéric III. Elle tolérera tout au plus Kilpéric. C’est sous ce titre que la pièce sera affichée le 22 courant.
N’est-ce pas que c’est drôle ? Un Mérovingien fantastique protégé par une commission d’examen trop réelle en 1868 !
Tenez, je n’y crois pas, ce serait si... si bouffon. (…)
La Périchole La Grande-Duchesse de Gérolstein

Bruits de coulisses

Vendredi 27 novembre 1868
Les Brigands, d’Offenbach, ne seront décidément pas joués au théâtre des Variétés. Il est plus, que jamais question de monter cette pièce aux Bouffes.
La Normandie est parcourue en ce moment par une troupe lyrique et dramatique qui y obtient le plus grand succès.
Les journaux d’Evreux, d’Elbeuf et de Louviers ne tarissent pas en éloges sur les artistes qui la composent, et notamment sur Mme A. Colas, que nous avons tous applaudie dans Geneviève de Brabant, aux Menus-Plaisirs.
François (…)
Les Brigands La Périchole Geneviève de Brabant

Bruits de coulisses

Dimanche 13 décembre 1868
Voilà le spectacle qui, au Palais-Royal, succédera à la Cagnotte, à partir, du 15 de ce mois.
Reprise du Château à Toto, arrangé en deux actes, pour les débuts de Mlle Lucy Abel.
Première représentation de Dans un sous-sol, et reprise d’une pièce des Variétés, Un mari dans du coton.
Mlle Alphonsine jouera le rôle qu’elle a créé et Lacombe succédera à Dupuis.
L’Alcazar répète à toute vapeur une petite revue de fin d’année : Chilpérichole.
Mme Eudoxie Laurent, engagée spécialement, (…)
Le Château à Toto La Périchole

Ce qui se passe

Mercredi 30 décembre 1868
Le théâtre des Variétés avait annoncé qu’il jouerait hier la Grande-Duchesse, et cependant la Grande-Duchesse n’était pas sur l’affiche.
Que s’était-il donc passé ? Je vais vous le dire : M. Dupuis et Mlle Schneider étaient convoqués samedi pour répéter la pièce. Mlle Schneider ne vient pas, Dupuis est furieux. Enfin on est obligé de remetttre [1] au lendemain dimanche la répétition.
Cette fois, c’est M. Dupuis qui se fait attendre ; il arrive cependant à trois heures. Vous voyez d’ici (…)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

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