1870

Fantaisies satiriques

Mercredi 26 janvier 1870
Les Parisiens désertent Nice. Offenbach vient de s’en éloigner tout récemment, après y avoir conduit lui-même une des plus brillantes représentations théâtrales que j’aie jamais vues. Je lui adresse, tant en mon nom qu’en celui des Niçois et des visiteurs de Nice, mille remercîments pour les plaisirs dont nous lui avons été redevables pendant son séjour.
Offenbach a été chercher à Paris toute sa famille pour l’emmener à Vienne. Décidément, le maestro se range.
Albert Millaud.

Courrier des théâtres

Jeudi 27 janvier 1870
Un de nos abonnés nous écrit de Saint-Pétersbourg que M. Pauly – un ancien chanteur de café-concert à Paris – vient de jouer là-bas, dans Orphée aux enfers, le rôle de Jupiter avec des genouillères doublées en chat de Sibérie !!
Jupiter avec des genouillères !... Les Russes se sont tordus de rire.
Gustave Lafargue.
Orphée aux Enfers

Courrier des théâtres

Vendredi 28 janvier 1870
La troupe française de Constantinople, ayant à lutter contre le théâtre Italien subventionné, n’était pas tout à fait rassurée sur la campagne théâtrale entreprise par la directrice, madame Potel.
Un de nos amis, qui arrive du Bosphore, nous annonce que tout va pour le mieux et que les représentations de la Belle-Hélène, avec mademoiselle Howey dans le principal rôle, ont mis le théâtre français tout à fait à la mode.
S. A. le grand vizir lui-même est venu applaudir la Belle-Hélène (...)
La Princesse de Trébizonde La Belle Hélène

Courrier des théâtres

Samedi 29 janvier 1870
Une dépêche qui ne déplaira pas à l’ami Prével :
Vienne, 27 janvier 1870, 10 h. 20 m.
M. Jules Prével, au Figaro,
3, rue Rossini,
Paris.
Au théâtre Carl, immense succès d’un Mari qui pleure, traduit en allemand. Heureux de vous le dire.
Offenbach.
Gustave Lafargue.

Échos du Palais Bourbon

Dimanche 30 janvier 1870
Le Peuple français ne parait bien connaître ni la belle impure ni le maestro dont il parle :
L’univers tout entier sait que le bijoutier de mademoiselle Blanche d’Antigny vient de faire saisir, pour une dette de 13,000 fr, les bijoux, chevaux, voitures et meubles (lit excepté) de son honorable cliente.
C’est tomache, a dit Offenbach, voilà une maison il n’y aura plis té tiamants sur la planche !
Offenbach parle si peu allemand, mademoiselle d’Antigny est si bien le contraire d’une (...)

Indiscrétions parisiennes

Lundi 31 janvier 1870
Nadaud
(...)
Sur un autre album, j’ai recueilli cette proportion non moins mathématique que piquante :
A Mozart
Est Muzard
Comme à Bach
Offenbach.
(...)
Adrien Marx.

Courrier des théâtres

Mardi 1er février 1870
Voici une primeur que nous allons annoncer, et qui va bien étonner messieurs de Leuven et du Locle, car le plus grand mystère a procédé à l’affaire en question. Mais nous ne craignons pas un démenti.
Fantasio, d’Alfred de Musset, arrangé en opéra-comique – trois actes et quatre tableaux – par M. Paul de Musset, musique d’Offenbach, sera un des prochains ouvrages représentés rue Favart.
Le traité a été signé le jour du départ d’Offenbach pour Vienne, sur une des malles du maëstro qui, (...)
La Princesse de Trébizonde Fantasio

Courrier des théâtres

Jeudi 3 février 1870
Monsieur le rédacteur,
Condamné sans être convaincue le moins du monde je me propose de faire appel du jugement qui voudrait me faire verser cinq mille francs dans la caisse du théâtre des Bouffes.
Moins heureuse que mesdames Pradal-Dalbert et Nordmann, seule, j’ai reçu du papier timbré.
Je crois qu’il est inutile que je réfute les inexactitudes des renseignements qui vous ont été communiqués.
Persuadée que vous accueillerez favorablement ma réponse, vous adresse mes remerciements (...)
La Princesse de Trébizonde

Courrier des théâtres

Mardi 8 février 1870
Madame Fonti, indisposée, cède pour quelques jours son rôle dans la Princesse de Trébizonde à madame Bonelli.
Gustave Lafargue.
La Princesse de Trébizonde

Courrier des théâtres

Mercredi 9 février 1870
COURRIER DE L’ITALIE.
Turin, samedi soir 5 février.
Mon cher Lafargue,
Voilà neuf ou dix jours que Magnard et moi nous avons quitté Paris pour Nice. Si je ne vous ai pas écrit plus tôt, c’est qu’il est doux de ne rien faire, et que je n’ai rien trouvé qui fût particulièrement intéressant pour votre Courrier des théâtres.
A Nice, l’autre jour. mademoiselle Schneider faisait ses préparatifs de départ. Elle a dû, en retournant à Paris, s’arrêter à Cannes, où avaient lieu des courses. (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein Les Brigands

Rechercher