1870

Courrier des théâtres

Dimanche 20 mars 1870
Aux Variétés, dernière des Brigands jeudi, jour de la Mi-Carême.
(...)
Gustave Lafargue.
Les Brigands

Courrier des théâtres

Lundi 21 mars 1870
(...)
C’est aujourd’hui même que commencent, à l’Opéra-Comique, les répétitions du Fantasio d’Alfred de Musset, arrangé en ouvrage lyrique par M. Paul de Musset, musique de M. Offenbach.
Voici la distribution toute fraîche : Fantasio. MM. Capoul. Le prince de Mantoue. Couderc. Marinoni. Potel. Spark. Gailhard. Le roi. Bernard. EIsbeth. MIles Dalti. Le page. Moisset.
Mademoiselle Foliari, répétera en double le rôle d’Elsbeth jusqu’à ce que mademoiselle Dalti soit libre, (…)
Les Brigands Fantasio

Courrier des théâtres

Mardi 22 mars 1870
Encore trois faits à propos de l’Opéra-Bouffe-Féerique de MM. Sardou-Offenbach à la Gaîté :
Mademoiselle Zulma-Bouffar est engagée spécialement pour créer un travesti ;
M. Marius Boullard, ancien chef d’orchestre des Menus-Plaisirs, où il conduisit Geneviève de Brabant, aujourd’hui accompagnateur aux Bouffes, est également engagé à la Gaîté pour diriger l’orchestre pendant toute la durée des répétitions et des représentations.
Enfin, cet orchestre sera composé de cinquante musiciens. (…)
Geneviève de Brabant Le Roi Carotte

Courrier des théâtres

Vendredi 25 mars 1870
Les Variétés devaient jouer ce soir les Brigands pour la dernière fois et donner, demain, la représentation au bénéfice de Christian. Mais Beauvallet, qui doit venir réciter la Grève des forgerons à ce bénéfice, étant obligé de jouer vendredi, à l’Odéon, une pièce du répertoire, les Brigands seront encore représentés demain.
Samedi, au bénéfice de Christian, passeront les pièces nouvelles que nous avons annoncées.
Jules Prével.
Les Brigands

Théâtre du Châtelet

Dimanche 27 mars 1870
Reprise des Cosaques.
(...)
Cela, ne peut plus guère réussir que dans une pièce de Meilhac-Halévy avec de la musique d’Offenbach. Arrangés en opéra-bouffe, les Cosaques pourraient avoir un regain de succès : Hyacinthe serait parfait en colonel, Brasseur ferait un excellent officier des cosaques, et madame Thierret aurait un succès fou dans le rôle d’Olga l’esclave.
A. W.

Courrier des théâtres

Lundi 28 mars 1870
Pendant que nous étions à Bruxelles, nous avons vu la Princesse de Trébizonde au théâtre des Galeries.
M. Delvil, qui est un directeur vraiment parisien, a monté la fantaisie d’Offenbach aussi bien que ses collègues des Bouffes.
L’interprétation ne laisse rien à désirer. Mme Delvil est un prince Raphaël à la voix pleine de charme, et nous nous sommes cru à Paris en voyant mesdames Paola Marié, Dalbert, HoIbé, MM. Boisselot, qui est engagé aux Variétés, Calvin, Juteau et Fraisant. * * * (…)
La Princesse de Trébizonde Le Roi Carotte

Courrier des théâtres

Dimanche 22 mai 1870
Depuis quelques jours, les bruits les plus sinistres circulaient sur Offenbach. On ne voyait plus le maestro.
Le matin, à onze heures au café Riche, la table de Jacques était déserte, et les garçons regardaient avec désespoir les deux flûtes en pâte de brioche qu’il daigne tremper chaque matin dans son café au lait.
Notre inquiétude personnelle était grande, et, connaissant là triste passion de notre ami, nous avions télégraphié à Bade et Hombourg mais les réponses furent toutes les (…)
Le Roi Carotte Fantasio

Courrier des théâtres

Vendredi 10 juin 1870
Déplacements et villégiature, comme dit M. Chapus.
Arrivés à Bade : MM. Henri Meilhac, son ami Paul Poirson, le compositeur Hervé.
Sur le point de partir pour Ems : le maestro Offenbach.
Retour du Caire : mademoiselle Sarolta de Bujanovics ; Robert Milton, dans son prochain Autour du lac, pourra décrire l’attelage – assez modeste, d’ailleurs – qui la conduit chaque jour au Bois.
Jules Prével.

Correspondance

Vendredi 19 août 1870
Villa Orphée (Etretat), 16 août 1870.
Mon cher ami,
Certains journalistes allemands poussent la calomnie jusqu’à imprimer que j’ai composé plusieurs chants contre l’Allemagne. Les injures les plus misérables accompagnent ces assertions.
J’ai en Allemagne une famille et des amis qui me sont chers ; c’est pour eux que je viens vous prier d’imprimer ceci :
Depuis l’âge de quatorze ans je suis en France.
J’ai reçu des lettres de grande naturalisation.
J’ai. été nommé chevalier de la (…)

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