1870

Théâtre Déjazet

Samedi 5 mars 1870
Lucrèce, opéra-bouffe en trois actes, de MM. Hippolyte Lefebvre et Lucien d’Hura, musique de M. Ben-Tayoux.
Depuis la Belle-Hélène, ce modèle du genre, les auteurs qui empruntent à l’antiquité le sujet d’une pièce à cascades ne cherchent qu’un moyen d’être drôles : c’est de faire parler à leurs personnages l’argot de 1870. Le moyen a déjà été bien usé, et MM. Meilhac et Halévy n’y avaient eu recours qu’avec beaucoup de délicatesse et une grande légèreté de main.
(...)
X.
La Belle Hélène

Courrier des théâtres

Samedi 5 mars 1870
Nous avons déjà annoncé la fugue du directeur du théâtre de Tournai, M. Malcaze.
Il nous revient que cet impressario jouait, la veille de son départ, le rôle de Jupiter dans Orphée aux enfers, et qu’il eut l’aplomb d’intercaler ceci dans le dialogue :
– Quand on n’a plus d’argent, on fait ses malles et on file par le chemin de fer !
A son domicile on a trouvé, enfermé dans une enveloppe à l’adresse de l’administration municipale, un billet de 500... fracs, avec un bonhomme faisant un (...)
Orphée aux Enfers Le Roi Carotte Moucheron

Courrier des théâtres

Lundi 7 mars 1870
L’Opéra-Comique va reprendre Vert-Vert avec une distribution nouvelle qui ne manque pas de piquant.
Capoul sera remplacé par mademoiselle Girard, et mademoiselle Girard, qui jouait la
Corilla, aura pour successeur mademoiselle Bélia.
Jules Prével.
Vert-Vert

Courrier des théâtres

Mardi 8 mars 1870
Les Variétés annoncent les dernières représentations des Brigands.
Avis aux retardataires qui n’ont pas pu applaudir encore mesdemoiselles Aimée, Bouffar, MM. Dupuis, Kopp et Léonce.
Jules Prével. ___
Samedi soir MM. Sardou et Offenbach sont restés trois heures au théâtre de la Gaîté enfermés avec M. Boulet.
La police informe.
Gustave Lafargue.
Les Brigands Le Roi Carotte

Courrier des théâtres

Vendredi 11 mars 1870
Diable, le cardinal Cullen va contrarier M. Raphaël Félix, qui est parti pour Dublin, espérant y faire de fortes recettes avec mademoiselle Schneider et le répertoire d’Offenbach.
Voici un extrait du mandement qu’a publié Son Eminence pour le carême :
« Des œuvres théâtrales qui n’auraient aucun succès même à Paris et que la presse protestante de Londres a flétries comme étant l’abomination de la désolation, vont être représentées, annoncent les journaux, dans la ville catholique de (...)

Courrier des théâtres

Lundi 14 mars 1870
La Princesse de Trébizonde continue à faire des victimes, et MM, Noriac et Comte sont obligés, pour maintenir l’ordre et la discipline dans le camp des révoltées, d’appeler à leur aide le secours des tribunaux.
Hier, c’était mademoiselle Christiane ; aujourd’hui, c’est le tour de mademoiselle Raymonde Lafont.
Mademoiselle Raymonde a été engagée au théâtre des Bouffes-Parisiens pour quatre années à partir du 1er octobre 1868. Les petits succès obtenus par elle, dans première année, (...)
La Princesse de Trébizonde

Courrier des théâtres

Mardi 15 mars 1870
Nos chanteuses d’opérettes se lancent dans le monde : smedi soir, après la représentation des Brigands, mesdemoiselles Aimée et Bouffar se sont rendues, en toilettes de bal, dans deux soirées où les attendait un public idolâtre.
Rue Sainte-Anne, Fiorella a chanté la Valse de Venzano.
Rue du Bel-Respiro, Fragoletto a chanté la Prière de Catherine.
Nos renseignements particuliers constatent que les deux étoiles des Brigands ont eu, dans le monde autant de succès que dans la montagne. (...)
Les Brigands

Courrier des théâtres

Mercredi 16 mars 1870
Voici ce que nous lisons dans le Courrier des États-Unis, correspondance de New- York. — Le fait est amusant :
C’est au Théâtre-Français qu’une bien autre tempête a failli éclater avant-hier soir. Il y avait chambrée complète d’abord pour entendre et voir madame Howard Paul dans la Grande Duchesse, mais ensuite et surtout pour voir le prince Arthur dans une avant-scène. La loge était décorée de guirlandes et de drapeaux les pavillons anglais et français mêlaient leurs couleurs à celle de (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Courrier des théâtres

Vendredi 18 mars 1870
C’était hier la centième représentation de la Princesse de Trébizonde.
Un incident d’il y a deux jours :
Une choriste, – qui a, paraît-il, souscrit pour la vache à Gambon, – devait, comme ses camarades, crier « Vive le prince Casimir !… » mais elle se refusait à pousser ce cri depuis la première représentation, sous prétexte qu’il était contraire à ses opinions politiques.
Le régisseur, qui n’a pas d’opinion politique, l’a mise à l’amende.
Jules Prével.
La Princesse de Trébizonde

Courrier des théâtres

Samedi 19 mars 1870
Nous recevons des détails très curieux sur la première représentation de la Grande Duchesse à Dublin.
Voici ce que nous lisons dans une correspondance particulière :
« La salle était comble, du bas en haut les grandes places étaient bien garnies. La recette a été de huit mille trois cent quarante-six francs.
 » Décidément lé cardinal est un homme charmant, et on lui doit une excellente réclame – l’entrée de Schneider a été saluée de plus de quinze salves de chaleureux (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

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