Vendredi 30 avril 1875
Le Cirque des Champs-Élysées faisait ce soir sa réouverture. (…)
Le nouveau programme du Cirque contient pourtant quelques numéros attrayants. (…) Enfin un carrousel, assez mal réglé entre parenthèses, se termine fort heureusement par un ballet d’enfants, très gracieux et très amusant dans lequel, comme dans le défilé des Amoureux de Geneviève de Brabant, on voit passer tous les couples de l’opérette : une grande-duchesse et un Fritz minuscules, une Molda et un Muller microscopiques, une (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein
La Belle Hélène
Geneviève de Brabant
Madame l’Archiduc
La Jolie Parfumeuse
Vendredi 7 mai 1875
Grande joie au théâtre de la Gaîté ! Tout le monde s’y embrasse ou s’y serre la main. Allez grossir la foule qui se presse aux dernières représentations de Geneviève de Brabant, allez applaudir la rentrée de Christian dans l’incroyable Golo, et vous serez tout surpris de la bonne humeur générale. En voici la raison :
La Gaîté devait fermer à la centième de son succès actuel, c’est-à-dire le 2 juin, mais par un ukase impérial rendu par Sa Majesté Jacques Offenbach Ier, il est décidé qu’on (...)
Samedi 8 mai 1875
Sur la partition de la Vie parisienne, Offenbach a écrit à la créatrice du joli rôle de la gantière :
À Zulma Bouffar, la Patti de l’opérette.
Avant-hier, avant de retourner à Vienne, l’auteur de la Reine Indigo a offert à sa principale interprète une partition de son œuvre en tête de laquelle il a écrit :
« À mon imcomparable et inimitable Tantasca, souvenir de reconnaissance et d’admiration.
« JOHANN STRAUSS. » * * *
Un petit détail : Strauss a écrit « imcomparable. » (...)
La Vie parisienne
Samedi 8 mai 1875
Paola Marié fait parler d’elle à Bordeaux où elle joue en ce moment les Brigands. (…)
Jules Prével.
Les Brigands
Mardi 11 mai 1875
OPÉRA-COMIQUE. – Don Mucarade, opéra-bouffe en un acte, paroles de MM. Jules Barbier et de Michel Carré, musique de Ernest Boulanger.
(…) On a bissé les couplets chantés par deux nègres jumeaux, que Mucarade a ramenés de Madrid pour lui servir de domestiques ; ces deux singes, pour parler comme la gouvernante, Barhara, présentent cette particularité phénoménale que, en leur qualité de frères quasi siamois, il ne prononcent jamais la moitié d’un mot, à la manière de ces choristes russes, (...)
Geneviève de Brabant
Mardi 11 mai 1875
Voici la distribution des douze principaux rôles de la Chatte Blanche : Pimpondor MM. Montaubry Migonnet Daubray Petit-Fatapon Grivot Le régent Angelo Matapa Courcelles Forte-Echine Scipion Pierrette Mmes Thérésa Blanchette Matz-Ferrare Rosafiera Tassily Fée Violente Gilhert Fée des Bruyères Angèle Reine Matapa Davenay
Voici maintenant la liste des morceaux nouveaux : 1er tableau : duo d’Offenbach pour Montaubry et Mme Matz-Ferrare ; 2e tableau : romance de la (...)
Mardi 11 mai 1875
Vienne, 7 mai 1875
(...)
Au Theater an der Wien, qui, en temps ordinaire, appartient au répertoire d’Offenbach et de Johann Strauss, il y a eu mardi une représentation française au profit de la Société d’assistance.
(...)
F. S.
Mercredi 12 mai 1875
Un poète a célébré, sur un air d’Offenbach bien connu, les infortunes ambulatoires du sire de Gambetta et de son écuyer Spuller.
Air du Brésilien : I
Gambettase met en voyage, Il a pris le chemin de fer (bis). Qui est-c’ qui porte son bagage ? C’est Spuller, amis, c’est Spuller (bis). Les voilà parcourant les villes, Croyant mettre tout aux abois ; Mais les habitants fort tranquilles Comme des glaciers restent froids. En lui disant tout bas : L’enthousi L’enthousi L’enthousiasme ne va (...)
La Vie parisienne
Dimanche 16 mai 1875
Encore un décès dans le monde théâtral. M. Mestepès est mort hier matin, à dix heures, à l’âge de cinquante-sept ans. Il a été emporté en huit jours par une fluxion de poitrine.
Gaston Mestepès, bien qu’il eût collaboré à deux grands drames, Chistophe Colomb et le Coup de Jarnac, était surtout un librettiste d’opéras-comiques et d’opérettes. L’ancien Théâtre-Lyrique a joué de lui, en société avec différents auteurs la Demoiselle d’honneur, Monsieur Griffard, Ondine, etc. Les (...)
Le Violoneux
Dragonette
Mardi 18 mai 1875
Samedi a eu lieu la réunion des actionnaires du théâtre de la Gaîté, convoqués en assemblée générale extraordinaire. Offenbach, trop souffrant pour y assister, s’était fait représenter par M. Comte.
Après un exposé de la situation, l’accord s’est fait immédiatement entre les actionnaires et la gérance, et la Société actuelle a été déclarée dissoute à l’unanimité.
Par suite de cette décision et des divers arrangements qui s’y rattachent, Offenbach se trouve aujourd’hui seul en (...)