1867

Gazette des tribunaux

Dimanche 30 juin 1867
Voulez-vous savoir comment le succès immense et inespéré de la Vie parisienne a donné lieu à un procès ? Ecoutez les explications que MM. Dormeuil et Plunket, directeurs du théâtre du Palais-Royal, donnaient hier à la 1re chambre du tribunal, par l’organe de Me Carraby.
Tout en comptant beaucoup, disaient-ils, sur le talent si sympathique d’Offenbach, et sur l’esprit de MM. Meilhac et Halévy, nous ne pouvions prévoir l’immense vogue qui attendait la Vie parisienne.
Nous savions que (...)

Petits événements

Lundi 1er juillet 1867
S’il y a un mot dont on a usé et abusé depuis quelques temps, c’est sans contredit le dernier mot. On l’a mis à toute sauce.
Pour un chroniqueur, le dernier mot est le mot de la fin.
Pour un musicien, c’est Meyerbeer ou Rossini, à moins que ce ne soit Auber, Wagner ou Offenbach.
Pour un peintre, c’est Ingres ou Delacroix, Rosa Bonheur ou Meissonnier.
Pour les alcides, c’est Vincent, le dernier mot de la force humaine, dit l’affiche.
Mais quel peut être le dernier mot de la (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Théâtres

Mercredi 3 juillet 1867
Dimanche soir, malgré l’excessive chaleur, la deuxième repris de la Belle Hélène a produit 3,600 fr., résultat extraordinaire comparé aux recettes des autres théâtres.
M. Gerpré a, cette fois, pris sa revanche des émotions de son premier début. ___
Offienbach est, parti de Paris ce matin, à sept heures. Il se rend à Ems.
Je pourrais ajouter :
Le roi de Prusse, de son côté, arrivera à Ems après-demain jeudi, mais je craindrais de trouber la paix européenne, en faisant remarquer la (...)
La Belle Hélène La Permission de dix heures

Théâtres

Jeudi 4 juillet 1867
On répète aux Variétés le Bourreau des cranes, excellente bouffonnerie empruntée au répertoire du Palais-Royal, devant servir aux débuts d’un nouveau pensionnaire, M. Boulanger, le Ravel du théâtre de Nice.
Mais quand passera la pièce ?
M. Boulanger est impatient de se produire, il doit maudire du fond du cœur la Grande-Duchesse et la Belle Hélène liguées contre lui !
Jules Prével.
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Belle Hélène

Théâtres

Vendredi 5 juillet 1867
Aux Variétés, le budget de la Grande Duchesse se rit des chaleurs et se maintient, sans effort, à 4,800 francs. ___
M. Grenier va de mieux en mieux. Il peut sortir, appuyé sur des béquilles, et, dans sa chambre, il va et vient sans leur secours.
Hier, devant un de ses camarades des Variétés, il se livrait, tout joyeux, à ces premiers ébats, chantant le couplet qui fat l’occasion de son douloureux accident et taisant semblant de gigoter. Le voilà donc en pleine convalescence.
Jules Prével.
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Théâtres

Samedi 6 juillet 1867
Aux Variétés, on a fait 4,949 fr. 50 c., dont 4,240 fr. 50 c. en location.
Jules Prével.
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Gazette d’Allemagne

Samedi 6 juillet 1867
Mon cher de.Villemessant,
Jacques Offenbach, que je viens de rencontrer à la gare d’Oberlahnstein, près Coblenz, d’où il se rendait à Ems, pour faire répéter une opérette inédite, qui sera représentée devant le roi de Prusse, Jacques Offenbach m’a affirmé sur l’honneur que Paris existe toujours et que le Figaro parait régulièrement comme par le passé. Depuis que je vois couler le Rhin sous mes fenêtres, j’avais complètement oublié ce petit détail, et c’est ce qui vous explique pourquoi, (...)

Théâtres

Dimanche 7 juillet 1867
On a dit et imprimé que malgré les succès californiens de la Belle Hélène, de Barbe-Bleue et de la Grande-Duchesse, M. Cogniard abandonnerait ce genre endiablé pour reprendre l’ancien jeu du théâtre des Variétés.
Voici à cette nouvelle une petite rectification :
Il est question, dès maintenant, d’une nouvelle oeuvre des trois sorciers Meilhac, Halévy, Offenbach dans laquelle jouerait toute la troupe.
Cela ne surprendra personne, mais fera plaisir à tout le monde.
Défense de vous en (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Belle Hélène Barbe-Bleue

Théâtres

Lundi 8 juillet 1867
Le Panurge de MM. Meilhac, Halévy et Offenbach, qui devait être représenté à la Porte-Saint-Martin au mois de décembre prochain, est remis au mois de juillet 1868.
Ces trois auteurs veulent, nous dit-on, laisser le champ libre, après la Biche au bois, à la reprise probable d’une pièce du répertoire de Victor Hugo.
Ne serait-ce pas plutôt pour attendre que mademoiselle Schneider ait terminé ses représentations dans la grande féerie de MM. Grangé et Thiboust au théâtre du Châtelet ? (...)
[Projet non abouti (ou nom modifié)]

Gazette d’Ems

Lundi 8 juillet 1867
(...)
C’est donc samedi matin que le roi de Prusse fera son entrée dans la ville d’Ems, embellie par tous les barons Haussmann de la province de Nassau, et depuis plusieurs jours déjà il ne resté plus un lit dans les hôtels ; l’invasion d’Ems rappelle, en ce moment, vaguement l’état de la ville de Paris depuis l’ouverture de l’Exposition. La moindre chambre dans les hôtels coûte un prix insensé ; tout est augmenté, excepté la comptabilité de nos amis du Kursaal, qui payent comme par le (...)
La Permission de dix heures

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