1867

Théâtres

Lundi 3 juin 1867
L’empereur de Russie assistait hier soir, avec ses deux fils, à la représentation de la Grande Duchesse, aux Variétés.
Sa Majesté avait expédié de Cologne une dépêche aux Tuileries, pour prier qu’on lui retint une loge à ce théâtre.
A deux heures, on vint prévenir M. Cogniard qu’il eût à réserver l’avant-scène impériale.
Ce ne fut pas sans peine que l’on arriva à rentrer en possession de cette avant-scène, car vous savez que toute la salle est louée chaque soir. Enfin, on y arriva. (...)
Pascal et Chambord Orphée aux Enfers La Grande-Duchesse de Gérolstein

Théâtres

Mardi 4 juin 1867
L’Empereur de Russie, pendant la visite qu’il a faite samedi au théâtre des Variétés, a demandé à M. Cogniard s’il pouvait donner une représentation de Barbe bleue pendant son séjour à Paris.
M. Cogniard a demandé trois jours pour remonter la pièce.
Il est donc très probable que Barbe bleue sera joué une fois dans le courant de la semaine.
Barbe-Bleue

Théâtres

Jeudi 6 juin 1867
Les journaux belges nous apportent les comptes rendus de la première représentation de la Grande-Duchesse, à Bruxelles.
Même appréciation qu’ici pour le poëme ; éloges unanimes du premier acte.
Enthousiasme raisonné de la musique d’Offenbach.
L’interprétation a eu également les mêmes chances que chez nous, toute différence gardée entre les artistes d’ici et de la-bas.
Madame Delvil est une grande-duchesse très réussie.
Le rôle du général Boum a porté bonheur à son interprète. (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Théâtres

Mardi 11 juin 1867
Le Robinson Crusoé de MM. Cormon, Crémieux et Offenbach, ne sera joué à l’Opéra-Comique qu’au mois de septembre, M. Montaubry prenant prochainement son congé.
Samedi, les auteurs ont lu le troisième acte aux artistes. Succès de paroles et de musique.
Jules Prével.
Robinson Crusoé

Théâtres

Mercredi 12 juin 1867
(...)
En outre, il est question de remonter, avec mademoiselle Tautin et les autres artistes suppléants, la Belle Hélène et Barbe-Bleue, qui seraient également joués le dimanche et pourraient parer à tout événement.
(...)
Jules Prével.
La Belle Hélène Barbe-Bleue

Gazette de Paris

Jeudi 13 juin 1867
Si dans la soirée d’hier, au Théâtre des Variétés, un spéculateur intelligent avait établi un tourniquet à l’entrée du côté droit du balcon, il aurait réalisé une recette considérable en prenant un franc par tête de curieux qui plongeait des regards dans la loge occupée par le comte de Bismark. Le célèbre ministre avait beau se cacher dans le coin le plus reculé de l’avant-scène, la curiosité publique savait le découvrir derrière les plis du velours rouge qui garnit l’avant-scène (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Belle Hélène Robinson Crusoé [Projet non abouti (ou nom modifié)]

Théâtres

Vendredi 14 juin 1867
Les Variétés ont répété hier généralement les deux premiers actes de la reprise de la Belle Hélène, par mademoiselle Tautin, MM. Gerpré, Christian, Blondelet, Guyon, etc., et répètent aujourd’hui le troisième.
Tout marche à merveille. Mademoiselle Tautin et Gerpré soutiennent vaillamment les rôles de mademoiselle Schneider et de Dupuis.
Jules Prével.
La Belle Hélène

Théâtres

Samedi 15 juin 1867
On sait qu’aux termes de leurs traités avec la Société des auteurs dramatiques, tous les théâtres doivent donner chaque année une ou plusieurs représentations au bénéfice de la caisse de secours de cette société.
Ces bénéfices constituent même la principale ressource de cette caisse, toujours ouverte à l’infortune.
(...)
Un autre théâtre, empêché par l’inépuisable succès d’une pièce d’Offenbach, qui ne permettait pas d’interruption, a également payé sa dette en déposant 500 francs. (...)

Revue des théâtres

Lundi 17 juin 1867
PORTE SAINT-MARTIN. – Reprise de la Biche au Bois.
(...)
La Biche au bois va devenir l’unique pièce, l’Exposition universelle et permanente de notre génie. Aïka et Souci parodiaient déjà la Tour de Nesle ; on parodiera Hemani ; Beauvallet pourra déclamer des vers de Polyeucte, devant la fosse aux lions, et dans ce décor monumental qui fait penser à une scène des Martyrs.
Chateaubriand mis en musique par Offenbach ! Telle est la perspective qui nous est révélée depuis hier, et, pour (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Théâtres

Mardi 18 juin 1867
On joue, aux Fantaisies-Parisiennes, l’Oie du Caire, un chef d’oeuvre inconnu de Mozart.
A ce propos, le bon allemand Lindheim, chef-d’orehestre des Variétés, s’est contenté de
dire :
– Si Offenbach il aurait truffé cette oie, cela faudrait mieux...
Jules Prével.

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